Lorsque mon arrière Grand-père, L'amiral du Couëdic en prend le commandement, en juin 1924, la Division navale du Levant (DNL) comprend un grand bâtiment, le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau, trois avisos armés, Béthune, Baccarat et Mondement et deux canonnières Agile et Dédaigneuse.
Le Waldeck-Rousseau sera rappelé en France en fin d’année pour être désarmé, en raison des restrictions budgétaires qui ne vont pas tarder à toucher la Marine. Il ne sera pas remplacé, mais un certain nombre de croisières de grands bâtiments, dont la Jeanne d’Arc viendront compenser cette diminution de notre présence au Levant.
La zone d’action de la Division navale du Levant comprenait la Méditerranée orientale, la Mer de Marmara et les Détroits ainsi que la Mer Noire, la Mer Rouge et le golfe d’Aden (aviso Diana.)
Sa mission était essentiellement une mission de présence, avec certaines restrictions suivant les pays ; par exemple, éviter les escales en Russie, le gouvernement soviétique n’étant pas reconnu, donner satisfaction dans la plus large mesure au général Weygand, haut commissaire en Syrie et au Liban, faire relâcher aussi souvent que désiré les avisos en Egypte, envoyer de temps en temps de petites unités en Roumanie, apprécier l’opportunité de montrer le pavillon français en Roumanie…
Un Commandant de la Marine dirige les services à terre à Beyrouth ; il dépend en temps de paix de l’amiral commandant la DNL et, en temps de guerre, du Haut-Commissaire.