17/18 JANVIER 1941 Koh-Chang; une victoire navale française

on relance la polémique au sujet de l'incontestable dernière victoire navale française ?
certes, il y a eu l'exploit de Levasseur, avec l'Aconit; l'un des plus grands héros des FNFL.
mais il ne s'agissait pas d'une bataille, à proprement parler.
Koh Chang, une victoire facile ?
on a les victoires qu'on peut ?
que dire alors de Mers el Kebir ?
je suis convaincu que Somerville aurait volontiers échangé sa place avec celle de Bérenger.
en Homme d'honneur.
revenons à nos moutons subjugués.
nous sommes d'éternels vaincus, et, en tant que tels, nous devons lécher les bottes des anglo-saxons.
et surtout leur fournir la chair-à-canon qui leur est nécessaire pour leur guerre "zéro-mort".
y peuvent plus compter sur les Russes. les pôvres.
question: où étaient les "gentils" au moment de Koh Chang ?
les Français d'Indochine ont fait ce qu'ils pouvaient, avec les moyens (limités) dont ils disposaient.
un peu plus tard, les "gentils", bien que disposant de forces très supérieures se sont pris une magnifique branlée en Mer de Java.
y'a une justice !

Citation :

les "gentils", bien que disposant de forces très supérieures se sont pris une magnifique branlée en Mer de Java

êtes-vous sûr cher Commodore que les choses soient comparables ?

Citation :

où étaient les "gentils" au moment de Koh Chang

-soit ils n'étaient pas en guerre contre le Siam
-soit ils avaient des soucis ailleurs

non ?

Je savais que j'allais relancer le débat! mais dans tout cela on dévie, toujours, il n'y a donc rien à dire sur Koh Chang lui même, la tactique utilisée par Berenger était t'elle bonne ou a t'il bénéficié de la chance; le rapport de force entre les forces en présence était il si défavorable aux français?
Que valait la flotte siamoise, les navires étaient récents certes, mais les équipages étaient'ils entraînés?

comme toute bataille , on établie un jolie plan
et après on jette les dés   et on voie le résulta

Un petit rappel; la seule victoire navale française du XX ém siècle Koh Chang 17/18 janvier 1941.
Quelques photos du Dhombury le principal adversaire des navires français.

Le Dhombury en 1938 écrit ici Thombury (il y a beaucoup de variantes sur l'orthographe traduite des noms thaïlandais)




Les incendies à bord du Dhombury


L'épave du Dhombury


Le Dhombury renfloué avec l'aide des japonais; il ne sera jamais remis en service.

bonjour , se qui m etone le plus se sont les dégâts causer par les obus de 155 sur les garde cote cuirasser siamois

valdechalvagne a écrit:

bonjour , se qui m etonne le plus se sont les dégâts causer par les obus de 155 sur les garde cote cuirasser siamois

Bonsoir,
En regard aux gros calibres utilisés par l'artillerie navale, on a un peu tendance à sous-estimer les performances de l'artillerie de moyen calibre, classée "secondaire" sur les grosses unités, mais les performances des obus de rupture et explosifs de 15 cm étaient très loin d'être ridicules, car conçues pour occasionner de lourds dégâts à des croiseurs protégés ou des bâtiments moyennement cuirassés, jusqu'à 10 000 m (portée pratique "efficace"), or le HTMS Thonburi, lui, s'était fait allumer entre 4000 & 6000 m!

si je me trompe pas le 155 de cette série de croiseur était dériver du 155 gpf de l armé de terre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_de_155_mm_GPF

valdechalvagne a écrit:

si je me trompe pas le 155 de cette série de croiseur était dériver du 155 gpf de l armé de terre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_de_155_mm_GPF

Bonjour,
C'est possible, mais je n'en mettrais pas la main au feu.
Notre artillerie terrestre alignait des pièces de siège, dites longues, de 155 mm, depuis la mise en service du Modèle 1877.
C'est la marine allemande qui, la première, avait introduit, avant la Première Guerre Mondiale, le calibre moyen de 15 cm (149,1 mm).
La Marine Nationale, elle, était entrée en guerre, en 1914, avec des 14 cm (138,6 mm) de 50 & 55 calibres et 16 cm (164,7 mm) de 50 calibres.
Les premiers modèles du canon de marine de 155 mm, seront identifiés Modèle 1916 & Modèle 1917 (Schneider); alors que le 155 mm Modèle 1920 (ultérieurement, modifié Mle 1922) est recetté, en parallèle, apparait, à la même date, un système de chemisage de 155 mm pour canon de 16 cm.
La pièce de marine est longue de 50 calibres, le 155 mm GPF, de 38,16; les deux systèmes de culasse sont, aussi, différents, horizontal à filets interrompus pour le 155 GPF, à coin vertical, pour le 155 naval.
De notre côté, dès 1929, le calibre de 155 mm sera "abandonné" au profit du 152 mm, l'équivalent du 6 pouces anglo-saxon.
Il y a, effectivement (et brièvement!), coïncidence de calibre, mais çà semble s’arrêter là.

Effectivement le calibre 155 mm ne sera monté que sur les trois croiseurs de 8000 t de la classe Duguay-Trouin et le croiseur école Jeanne .

Effectivement le calibre 155 mm ne sera monté que sur les trois croiseurs de 8000 t de la classe Duguay-Trouin et le croiseur école Jeanne .

NIALA a écrit:

Effectivement le calibre 155 mm ne sera monté que sur les trois croiseurs de 8000 t de la classe Duguay-Trouin et le croiseur école Jeanne .

Bien vu! La mise en service des canons de 155 mm s'était résumée à ces 4 unités.

Je viens de réaliser que parmi les navires portant des canons de 155 mm j'avais oublié le plus gros   le porte avions Bearn!

Citation :

Je viens de réaliser que parmi les navires portant des canons de 155 mm j'avais oublié le plus gros : lol!: le porte avions Béarn!

En effet ! Sans doute parce qu'il est trop gros ?
En tout cas, défaillance avouée est totalement pardonnée…

Peut être aussi parce que c'était un porte avion6

Peut être bien

17/18 janvier date de la seule victoire navale française du XX ém siècle ce qui mérite bien un petit rappel en photos , voici le lancement des torpilleurs 32 Chonburi et 33 Songkla coulé par nos navires à Koh Chang et les seuls à n'avoir pas été renfloués par la suite.



Chonburi 10 février 1937 lancement à Monfalcone, Italie


Songkla 9 fevrier 1937 lancement à Monfalcone, Italie

NIALA a écrit:

17/18 janvier date de la seule victoire navale française du XXème siècle ce qui mérite bien […]

Outre que ce n'est pas tout à fait exact (Adriatique 1914… Méd. or. 1956) il y a une (petite) contradiction à trouver du "mérite" dans "la seule".
À supposer qu'elle soit si bien méritée, n'insistons pas trop sur son unicité. Cette dernière caractéristique risque en effet, par un effet boomerang inattendu, de ruiner un peu notre orgueil national.

Je maintien, expliquez moi les victoires de 1914 et 1956 j'en ai jamais entendu parler. j'espère que vous ne pensez pas à l'affaire de Suez, qui s'est résolue par une débacle suite aux gros yeux des américains, on a du rentrer à la maison avec armes et bagages.

NIALA a écrit:

[…] l'affaire de Suez, qui s'est résolue par une débacle suite aux gros yeux des Américains, on a dû rentrer à la maison avec armes et bagages.  

Oui, défaite politique.
Mais pas navale (ni strictement militaire) tactique.
Le Jean Bart n'a été coulé, ni par Nasser, ni par les États-Uniens.

Et même Koh-Chang n'a pas vraiment été suivi d'un grand succès politique non plus.

En fait, c'est surtout la contradiction apparente que je voulais souligner entre "seule" (victoire) et "mérite".

Je ne vais pas épiloguer sur une victoire navale qui n'a pas été suivie par une réussite politique on connais la suite, et puis Koh Chang n'a jamais eu bonne presse parce que c'est une victoire de la marine de Vichy, génant quelque part.