Le porte-avions Ibuki

Le 63^e prix de la bande dessinée Shogakkan vient d’être attribué. Signe des temps, une des quatre publications primées par cet éditeur de Manga connu par ses œuvres destinées aux fillettes et aux adolescents porte le titre de 空母いぶき (kūbo ibuki, « le porte-avions Ibuki »), œuvre du dessinateur Kawaguchi Kaiji. Elle met en scène un porte-avions IBUKI dans les années 20XX. Commandé par le capitaine de vaisseau Akitsuki, ce navire est présenté comme la fine fleur de la technologie nippone, sa construction étant censée avoir été décidée après un clash entre les marines chinoise et japonaise au sujet des Senkaku.

Takagi a écrit:

[…] porte le titre de 空母いぶき (kūbo ibuki, « le porte-avions Ibuki »), […] met en scène un porte-avions IBUKI dans les années 20XX. […] ce navire est présenté comme la fin fleur de la technologie nippone, sa construction étant censée avoir été décidée après un clash entre les marines chinoise et japonaise au sujet des Senkaku. : study:

La fin justifierait-elle la fleur ?
Ce P.-A. n'aurait-il pas (par le plus grand des hasards) un petit air de destroyer DDH Hyūga ou bien Izumo ?

La fin ne justifie jamais la fleur, à moins que l'on considère l'éphémère comme indissociable de la beauté. Quant à voir les différences entre cet IBUKI et ses DDH de prédécesseurs, j'attends de pouvoir ouvrir le manga. La couverture ne donne qu'une vue tronquée.

Partageons, partageons !
Un spécialiste du manga me fait remarquer que 空母いぶき n'est pas un manga isolé mais une série qui a débuté en 2015 et qui en est déjà à son huitième numéro. Les couvertures donnent quelques vues de la bête :


Les pages intérieures confirment la parenté de cet IBUKI avec les IZUMO auquel on aurait rajouté un tremplin au bout de la piste droite :


Normal, d'ailleurs, vu que l'auteur avoue avoir utilisé comme modèle une maquette au 1/700° du KAGA un temps proposé par la marque Hasegawa avec un parc aérien de F-35, de V-22 et de SH-60. Un simple ski-jump, des déflecteurs de jet et des marques de pont avaient permis de transformer le KAGA (DDH-184) en IBUKI (DDV-192).

Si même les fabricants sérieux de maquettes s’y mettent, où va-t-on ?  


En vente pour ¥3900 (29,68€) au mois de mai dans les magasins spécialisés tokyoïtes (bien que mon magasin préféré soit dans une autre ville). Le prix de vente en magasin en France devrait être très légèrement supérieur (comptez +120% à ce que j’en vois).  


Pour ce prix, vous aurez 10 avions de chasse (Tamiya n’indique pas de quel modèle d’avion il s’agit   ), 4 hélicoptères, 4 engins d’intervention Sécu, 4 tracteurs et 4 barres de remorquage d’hélico pour garnir le pont d’envol. L’IBUKI ne semble avoir ni gros disque rouge ni camouflage peint sur le pont d’envol : les traditions se perdent ! Elles reviendront peut-être bientôt.