fregate la Semillante. 1791

La frégate Semillante, de 32 canons construite a Lorient en novembre 1791, deux frégates de la même classe la Semillante et l Insurgente.

Longueur : 45.5 metres
Maitre beau : 11.5 metres
Deplacement : 600 tonnes


La frégate "La Sémillante" fut commandée par le Capitaine de Vaisseau Léonard Motard, futur Amiral baron Motard.
Le 5 mars 1803, " La Sémillante" qui fait partie de la division de l’Amiral Durand de Linois, appareille de Brest pour aider à reprendre les possessions françaises de l’Inde.

"La Sémillante" naviguera habituellement en solitaire, armée avec 28 canons de 12, 10 de 6 et 4 caronnades de 36.
Jusqu’en avril 1808, elle va sillonner les mers de Chine et de l’Inde, avec l’Ile de France comme port d’attache. Les engagements contre les navires anglais furent innombrables.

Ainsi le 15 septembre de la même année, soit 1803, appuyée par la Frégate "L’Atalante" commandée par le futur amiral Baron Bouvet, elle capturait le vaisseau " Princess Charlotte " de la Compagnie anglaise des Indes au mouillage à Visigapatam sur la côte du Bengale et obligeant un autre à se jeter sur la côte pour eviter d etre pris, le 3 décembre 1803, en compagnie de la frégate "Le Berceau", elle capture et brûle devant Paolo-Bay sept navires anglais.
La Semillante a Manille.
Le 1 juin 1805 elle se trouve a Cavite pour s’approvisionner, ce qui sera fait rapidement.
El sortira le 21 juillet 1805 ayant laissé aux soins des espagnols ses malades et blesses, 12, qui seront remplacés par des philippins, et embarque un pilote espagnol du nom d Etcheparre.
Son équipage avait souffert au moins de 50 cas de scorbut.
Motard avait l’intention de suivre le Detroit de San Bernardino, mais les vents et l’avis du pilote le Font désister. Ils mettront cap vers la baie de San Jacinto, ile de Ticao.

Le 28 juillet avec l’aide des autorités locales espagnoles la frégate se prépare pour une permanence sur l’ile.

Le 2 aout des voiles pointent a l’horizon, ce sont les HMS Phaeton, aux ordres du capitaine John Wood, avec 38 c et le HMS Harrier, 18 c aux ordres du capitaine Edward Ratsey.
Apres 3 heures de combat. Aide par une batterie côtière, la Semillante ayant reçue pas moins de 30 boulets ennemis, 4 morts et 10 blesses, met en fuite les anglais, qui eurent 4 morts.
Apres une nuit d’attente, ceux-ci abandonnent les lieux le lendemain pour aller a Macao et effectuer les réparations adéquates.

Le 12 aout La Semillante met cap vers l’Ile de France, où elle arrivera le 30 octobre.
Sa conduite au Philippines lui vaudra les éloges du gouverneur espagnol Aguilar.
En juin 1806 elle capture les Acteon, Warren Hastings et Active.



Le 11 novembre 1806, après une croisière de sept mois sur les côtes du Bengale, "La Sémillante" jetait l’ancre dans la rade de Saint Paul de la Réunion avec plusieurs prises lourdement chargées. Un vaisseau anglais et deux frégates se présentent, le Commandant Motard fit préparer son navire pour parer à la menace.
Le 13 novembre après midi le 82 canons "Spectre" capitaine John Bingham et la frégate de 50 canons " Cornwallis" ouvrent le feu et engagèrent un combat acharné au cours duquel les ennemis fortement avariés durent rompre le combat et reprendre le large.

Début 1808, le Capitaine de Vaisseau Motard reprenait la mer pour naviguer sur les côtes de Ceylan. Il venait de renvoyer vers l’Ile de France une prise lorsque le 15 mars, il aperçut au sud, une voile, c’était "Le Terpsichore" de 32 c. capitaine August Montague, qui se rendait à Madras , le combat commença à très courte distance bâbord amure à 7 heures du matin. Vers 8 :30 le capitaine de vaisseau Motard tombait blessé à la tête et au cou, et l’Enseigne Charles Baudin avait le bras droit arraché. Le Lieutenant de Vaisseau Duburquois, commandant en second, prit le commandement. "La Sémillante" naviguait difficilement ayant des avaries dans sa mâture et le mât d’artimon menaçant de s’abattre. Avec un bon vent-arrière, Duburquois reussit a prendre le large, "Le Terpsichore" , durement touché abandonna la poursuite 5 jours apres, a son bord pas moins de 21 morts et 20 blesses.
Vu la gravites des blessures du commandant il fut envoyé vers l’Ile de France, où "La Sémillante" arriva le 3 avril 1808

Le 15 avril, le capitaine de vaisseau Motard était rapatrié, il guérit de ses blessures, sera promu Amiral, Commandeur de la légion d’honneur. Napoléon le fera Baron de l’Empire.

"La Sémillante" avait fait une campagne de sept années, parcouru 32 000 lieues et occasionné 28 millions de pesetas de perte au commerce anglais. Elle avait été si éprouvée qu’il ne pouvait plus être question de continuer a faire campagne. Elle fut désarmée le 10 juillet 1808. En septembre Robert Surcouf réarme et répare la Sémillante elle passera être Charles. En décembre 1809, le Phoenix, 36 c britannique capture le Charles, mais trop abime et fatigue pour être utile, il sera désarmé.

Bonjour.

A tout hasard, quelqu'un aurait-il en sa possession copie de la liste des passagers de la Sémillante - départ de Lorient après mars 1796 (an IV) - destination Guadeloupe et Saint-Domingue.

Vincennes a la liste du retour (1797).

Merci.

La Semillante avait fait partie de la division Van Stabel avant les combats de Prairial en 1794, elle était alors commandée par le capitaine de vaisseau Le Mancq, et avait la réputation d'être mauvaise marcheuse et notamment de mal remonter au vent.
Est ce la même unité ?

Je pense. Il ne devait y avoir qu'une Sémillante ! Ou alors... ???

pila a écrit:

Bonjour.

A tout hasard, quelqu'un aurait-il en sa possession copie de la liste des passagers de la Sémillante - départ de Lorient après mars 1796 (an IV) - destination Guadeloupe et Saint-Domingue.

Vincennes a la liste du retour (1797).

Merci.

Bonjour,
Je présume que le terme "passagers" se rapporte à des civils, car sinon, il s'agit de "surnuméraires" (nombre de plats et/ou repas supplémentaires à prendre en compte). On pouvait entasser une compagnie d'infanterie de marine (distincte de la garnison du bord), dans la batterie basse d'une frégate, loger son officier - habitué, en théorie, à des conditions de vie spartiates - dans l'exigu carré, mais une délégation officielle de parlementaires civils, même limitée à 5/6 personnes, posait, elle, un sérieux problème de logement. Quant aux "passagers civils" non officiels, leur embarquement "régulier" revêtait un caractère très exceptionnel, qui ne pouvait être que la conséquence d'une décision militaire préalable, notifiée par l'autorité supérieure.

J'ai la liste de retour de St Domingue en 1797. St Domingue (Haïti + République Dominicaine) - Guadeloupe - Lorient.

Il y avait entre autres comme passagers le commissaire de la République Leblanc; et son secrétaire Laurent. Ce dernier fut le gardien de Louis XVII au Temple de juillet 1794 à mars 1795.
Leblanc mourut en mer; convaincu d'avoir été empoisonné.

Bonjour,

, dans ce cas, effectivement, il s'agit bien de "passagers" (officiels).
Je souhaitais, juste, vérifier que "nous" parlions bien de la même chose, sous la désignation de passager.

Sur la liste de 1797, il est noté en en-tête "Passagers convoyés en France".

Bonsoir,
Je suis parti à la pêche aux vieilleries et suis tombé sur "Etudes sur l'Histoire d'Haïti", en onze volumes (!), rédigé, entre 1858 & 1863, par Beaubrun Ardouin, "ancien ministre d'Haïti près du gouvernement français" (sic), pour tomber sur çà, dans le tome 3...

A propos de la nomination des agents du Directoire en Saint-Domingue - Leblanc, ancien représentant de la France aux Etats-Unis, était membre de l'équipe "partie française"...



Précision sur la date d'arrivée au Cap...



Précisions sur les bâtiments chargés de leur acheminement vers Saint-Domingue...





A propos de "l'empoisonnement" de Leblanc...

Loïc Charpentier a écrit:

[…] rédigé, entre 1858 & 1863, par Beaubrun Ardouin, "ancien ministre d'Haïti près du gouvernement français" (sic), […]

Le "(sic)" est superflu : Ministre d'un pays (près  d'un autre), c'était la façon, à l'époque, de désigner un ambassadeur (ou un chef de Mission diplomatique).

DahliaBleue a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

[…] rédigé, entre 1858 & 1863, par Beaubrun Ardouin, "ancien ministre d'Haïti près du gouvernement français" (sic), […]

Le "(sic)" est superflu : Ministre d'un pays (près  d'un autre), c'était la façon, à l'époque, de désigner un ambassadeur (ou un chef de Mission diplomatique).

Pour les cours de français ou de breton, on verra çà, éventuellement, lundi !
Il y a des moments où je me demande si nous vivons, tous deux, sur la même planète.

Loïc Charpentier a écrit:

[…] Pour les cours de français ou de breton, on verra ça, éventuellement, lundi !
Il y a des moments où je me demande si nous vivons, tous deux, sur la même planète. : scratch:

Effectivement : il se pourrait bien que je vive sur Vénus… (et c'est très chaud !).

Puisqu'il est question d'acte contre-nature sur des diptères en vol...

Définition extraite  du dictionnaire Larousse

sic, adverbe (latin sic, ainsi)

Entre parenthèses, à la fin d'une citation ou après un mot, indique qu'on les cite textuellement, signalant ainsi quelque particularité orthographique ou typographique.

En l'occurrence, la particularité orthographique avait trait à la désignation qu'on donnait, à l'époque, à un ambassadeur, titre qui, de nos jours, n'est plus guère utilisé dans ce sens.

Citation :

[…] sic, adverbe (latin sic, ainsi)

Entre parenthèses, à la fin d'une citation ou après un mot, indique qu'on les cite textuellement, signalant ainsi quelque particularité orthographique ou typographique.

En l'occurrence, la particularité orthographique avait trait à la désignation qu'on donnait, à l'époque, à un ambassadeur, titre qui, de nos jours, n'est plus guère utilisé dans ce sens.

Ainsi expliqué, ça passe mieux.
Mon impression (erronée) était que l'auteur du post incriminé était interloqué par le terme "Ministre" comme s'il lui était apparu inapproprié, ou incongru.

Ah ! L'ile d'Aix ! Je vais voir cela. Merci beaucoup !

De rien!  D'après ce texte, les agents du Directoire avaient embarqué sur le Wattignies, deux-ponts de 74.

Encore merci ! QM2 de réserve Pila.