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 NAKAJIMA B5N KATE

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clausewitz
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MessageSujet: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 20:50

NAKAJIMA B5N «KATE»
(JAPON)

NAKAJIMA B5N KATE 188809B5N2___bombe_de_800kg
Un Nakajima B5N Kate en vol avec une bombe de 800kg _en réalité un obus de 410mm modifié_


Avant propos : Alerte torpille !

La guerre navale d'avant la poudre était généralement plus celle du contact que du combat à distance (les grecs utilisaient l'éperon pour aborder les navires ennemis et laisser les hoplites terminer le travail tandis que les romains, combattant terrestre dans l'âme avaient inventé une passerelle mobile baptisé corbeau permettant à leurs légionnaires d'aborder le navire ennemi et d'y livrer bataille).

L'apparition de la poudre à canon changea la donne. Les abordages avaient encore lieu mais dans l'ensemble, le sort d'une bataille se jouait sur la précision et l'efficacité des canonniers. On le verra à Trafalgar : les canonniers français n'étaient pas moins maladroits que leurs confrères britanniques mais ils visaient les mats pour priver les navires de la Royal Navy de capacité de manoeuvre alors que les anglais visaient les sabords pour mettre hors de combat les navires français et on sait malheureusement qui à gagné.

Les navires de première ligne ne cessaient de prendre du poids, se transformant en véritables mastodontes souvent instables (voir le cas du navire suédois Vasa qui coula peu après son lancement) mais il n'était pas dit que Goliath triompherait de David.

Cette fois ce n'est pas une fronde qui rétablit l'équilibre mais la torpille. Les américains furent les premiers à utiliser cette arme qui primitivement ressemblait plus à une mine puisqu'elle était porté sur une hampe.

Son utilisation était quasi-suicidaire et il n'était pas rare que la cible et le tireur n'explosent avec une seule torpille comme le 26 octobre 1864 quand le cuirassé confédéré CSS Albermarle est coulé par une chaloupe nordiste qui coule en même temps.

Ces torpilles portés donneront naissance aux mines et sans faire injure à nos cousins d'outre-Atlantique, le véritable inventeur de la torpille est un autrichien, le capitaine Giovannu Luppis qui imagine un canot explosif filoguidé.

Son invention perfectionnée par Robert Whitehead en 1864 ne tarda pas à convaincre les différentes marines mondiales d'abord la marine austro-hongroise puis la marine anglaise. L'engouement pour la torpille aboutit à certains excès déraisonables comme en France où la «Jeune Ecole» de l'amiral Aube prédit rien de moins que la disparition du cuirassé.

Résultat la France freina le plus possible la construction de cuirassés au profit d'inombrables «torpilleurs numérotés» censés parcourir la mer en tous cens mais qui étaient bien incapables de faire autre chose que la défense portuaire ce à quoi ils furent rapidement confinés.

Si le principal vecteur de la torpille fût le torpilleur et le destroyer, les différentes marines envisagèrent rapidement l'utilisation de la torpille depuis des avions et des hydravions. Les problèmes à régler étaient nombreux, la torpille était un projectile particulièrement fragile et nécessitait des conditions d'utilisation quasi parfaites notament en terme de vitesse.

Dans ce domaine les anglais furent les pionniers en coulant en mai 1915 un transport de munitions turcs et en dévellopant le premier avion-torpilleur, le Sopwith Cuckoo. Comme les japonais étaient des élèves zélés de la technologie et de la tactique britannique, il était inévitable qu'il s'intéressent aux torpilles aéroportées.

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Largage d'une torpille par un Sopwith Cuckoo, le premier avion torpilleur embarqué de l'histoire

La torpille et le Japon

En 1920, les japonais s'adressent à la Grande Bretagne pour obtenir une mission d'assistance destinée à former une aéronavale crédible aussi crédible que l'aviation de l'armée qui était à cette époque formée par des français, la mission Faure.

Les anglais trainent les pieds, ne voulant guère partager les recettes d'une aéronavale moderne dont ils souhaiteraient garder le monopole sans parler d'un complexe de supériorité vis à vis des japonais.

Finalement le Japon sans enthousiasme accepte en novembre 1920 une mission civile non officielle, la mission Sempill.

Ce dernier décide de repartir de zéro ou presque et fait acheter près d'une centaine d'appareils dont des six Sopwith Cuckoo et deux Blackburn Swift soit les premiers avions torpilleurs de la marine impériale japonaise. Les premiers essais ne sont guère encourageants, la torpille engin fragile nécessite un lancement à 50 km/h à 2m de hauteur, des conditions difficiles à réaliser en combat.

La mission Sempill s'achève un an plus tard et si son chef est un temps accusé d'espionnage au profit du Japon (1926), il n'est pas poursuivit par la Grande Bretagne. Mort en 1965, il reçoit en 1961, l'ordre du Soleil Levant pour son action.

Le premier avion torpilleur japonais de conception et de fabrication nationale est le Mitsubishi B1M qui entre en service en 1921 et est remplacé par un appareil plus moderne en 1931, le Mitsubishi B2M1 construit à 205 exemplaires et qui entre en service dans l'aéronavale japonaise en 1931.

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Le Mitsubishi B1M fût le premier avion torpilleur de conception et de fabrication japonaise

Ce dernier appareil donne si peu satisfaction (problème de structures liés à la construction métallique, moteur peu fiable) que la marine japonaise lui cherche un successeur dès 1933 (il faut cependant dire que nous sommes à une époque où les avions sont quasiment périmés dès leur mise en service) qui est cette fois conçu par ses soins.

Le Yokosuka type 92 ou B3Y1 effectue son premier vol à la fin de l'année 1933 mais comme son prédecesseur, il est peu apprécié par les pilotes. Il participe aux premières opérations de la deuxième guerre sino-japonaise et acquiert une réputation honnête de bombardier horizontal (faute de marine chinoise crédible, l'aéronavale nippone contrairement aux prévisions est utilisée pour la projection de puissance vers la terre). Les 257 B3Y1 sont utilisés jusqu'en 1938 avant d'être remplacés par le B4Y1 et le D1A1.

Avec le Kusho type 96 ou B4Y1, la marine japonaise trouve enfin son bonheur avec un appareil fiable et efficace qui est commandé à partir de 1936 et qui sert au sein de la marine japonaise jusqu'en 1942, les derniers se trouvaient à Midway à bord du Hosho, assurant des patrouilles ASM pour protéger le cuirassé Yamato à bord duquel se trouvait Yamamoto.

Cet appareil sera le dernier torpilleur biplan de la marine japonaise. Son remplaçant, le B5N sera enfin monoplan, le Japon faisant le choix avec les Etats Unis de l'avion torpilleur monoplan alors que la Grande Bretagne resta fidèle au biplan.

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Le Yokosuka B4Y1 fût le dernier avion torpilleur biplan de la marine japonaise. En mer, le Kaga ou l'Akagi dans leur configuration finale

Genèse du B5N
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Les anciens et le moderne : un B5N1 en vol avec deux B4Y1

Comme je l'ai mentionné plus haut, l'aéronautique de cette époque évolue tellement vite qu'un appareil est quasiment périmé dès sa mise en service. Il faut donc anticiper son successeur et c'est ce que fait la marine impériale japonaise en lançant en 1935, le programme 10-Shi.

La Nihon Kaigun est des plus exigeantes. Elle demande en effet un appareil pouvant voler à 330 km/h. L'équipe du projet chez Nakajima dirigée par l'ingénieur Katsuiji Nakamura dessine un appareil très moderne : un monoplan à aile basse et train escamotable aux lignes très pures.

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Le concurrent malheureux du B5N1, le Mitsubishi B5M1 Mabel

Le prototype est achevé en décembre 1936 et effectue son premier vol en janvier 1937 affichant des performances bien supérieures à celle demandées par la marine qui ne demande que des modifications mineures (système de repliage des ailes manuelles, le système hydraulique se révéla capricieux et changement des volets). Le deuxième prototype reçoit également un moteur plus puissant et des réservoirs d'ailes plus grands.

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Trois vues du B5N1, un avion des plus modernes pour l'époque

C'est sous cette forme que le Nakajima B5N l'emporte face au Mitsubishi B5M qui l'aurait emporté si Nakajima n'avait pas résolus certains problèmes de mise au point. Il est alors connu par la marine japonaise comme le bombardier-torpilleur type 97 ou kanjo kogekiki. C'est ainsi que la production démarra à l'usine Nakajima de Koizumi en novembre 1937.

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Un Nakajima B5N les ailes repliés et une torpille type 91 sous le fuselage

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:12

Carrière opérationelle

Le Nakajima B5N en Chine
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Un B5N au sol

L'aéronavale nippone se fait les dents en Chine et ce dès les premiers incidents entre Nankin et Tokyo qu'il s'agisse de l'incident de Shanghai en 1932 où la guerre sino-japonaise à partir de 1937.

On peut dire sans trop s'avancer qu'une partie des premiers succès japonaise en 1941 sont issus de cette expérience car si «la sueur épargne le sang», rien ne vaut l'expérience au combat qu'aucun exercice aussi réaliste soit-il ne remplaçera.

Les B5N1 sont ainsi engagés à bord du porte-avions Soryu notament pour les opérations au dessus de Canton à partir d'octobre 1938. Les équipages ne peuvent bien sur par s'entrainer au torpillage et les type 97 sont utilisés pour le bombardement horizontal.

La déception est grande. Cette déception tiens moins aux performances de l'appareil (assez satisfaisantes dans l'ensemble) qu'à la faiblesse de la production, le B5N1 se transforma en véritable torche à peine touché.

La marine est cependant confiante et demande des modifications pour rendre l'appareil plus endurant surtout au vu des futures opérations. Un moteur plus puissant est installé ce qui permet d'améliorer la protection sans dégrader les performances générales et même de les augmenter. Cela nécessite tout de même de redessiner le capot moteur ce qui augmente la visibilité de l'équipage et notament du pilote.

Pearl Harbor
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Un des Kate torpilleur utilisé à Pearl Harbor

Rivaux depuis la première guerre mondiale, le Japon et les Etats Unis se préparent pour un conflit qu'ils savent inévitables tant leurs interêts notament pour le contrôle du Pacifique son opposés. Les deux marines s'entrainent donc dans l'optique de combats aéronavals.

Le Japon qui manque de matières premières (notament de pétrole) ne peut s'offrir le luxe d'une guerre d'usure, il faut frapper vite et fort. Prévoyant une guerre courte, Tokyo prévoit la conquête d'un empire colonial (officiellement une «sphère de coprospérité», le Japon jouant sur les premiers ferments anticoloniaux mais les colonisés verront bien vite que les japonais ne sont pas mieux que les anglais, les français ou les néerlandais, on peut même dire le contraire) obligeant la marine américaine à l'attaquer et provoquer l'affrontement décisif pour lequel toute la marine se prépare.

Problème, au milieu du Pacifique, dans les îles Hawaï, à Pearl Harbor est basée la flotte du Pacifique avec 8 cuirassés certes assez anciens mais aussi 3 porte-avions, des croiseurs et des destroyers. Bref un obstacle de taille pour les japonais qui vont alors monter l'une des opérations les plus audacieuses de la guerre : six porte-avions allaient réveiller un géant endormi (I. Yamamoto) et bientôt le Pacifique n'aurait plus de pacifique que le nom.

En effet, pour neutraliser Pearl Harbor, la marine impériale va faire confiance à ses pilotes et à ses porte-avions imitant ainsi les anglais à Tarente et..........les américains qui à plusieurs reprises avaient prouvé que la base était vulnérable aux raids aériens.

Les difficultés sont inombrables ne cesserait que la distance (3600km entre Pearl Harbor et les îles Marshall, la plus proche des bases japonaises) ou la profondeur de Pearl Harbor (-12m) alors qu'une torpille à besoin de 20m d'eau pour être efficace.

Difficultés ne dit pas impossibilités et les japonais vont toutes les résoudres. L'entrainement se déroule en baie de Kagoshima, un site similaire à celui de Pearl Harbor à partir du printemps 1941 et au moment où le raid va être mené, les pilotes de l'Akagi, du Kaga, du Soryu, du Hiryu, du Shokaku et du Zuikaku sont certainements les mieux entrainés de toute la flotte.

Le plan définitif est validé le 3 novembre et le 21 novembre 1941, la flotte destinée à cette opération se rassemble en baie d'Hitokappu dans l'île Etorofu dans l'archipel des Kouriles.

Cette flotte se compose des éléments suivants :

-6 porte avions répartis entre la 1ère (Akagi et Kaga) la 2ème (Soryu et Hiryu ) et de la 5ème division de porte-avions (Shokaku et Zuikaku).

-2 cuirassés regroupés dans la 3ème division (cuirassés rapides Hiei et Kirishima de classe Kongo)

-2 Croiseurs lourds de classe Tone (Tone et Chikuma)

-Le 1ère escadron de destroyers composé du croiseur léger Abukuma de classe Nagara et des 17ème (Urakaze, Isokaze, Tanikaze et Hamakaze de classe Kabero) et 18ème divisions (Kagero et Shiranuhi de classe Kagero, Arare et Kasumi de classe Asashio) de destroyers.

-La 7ème division de destroyers avec les Ushio et Sazanami de classe Fubuki

-Le destroyer Akigumo de classe Yugumo;

31 sous marins sont également engagés dont cinq transportant des sous marins de poche chargés d'achever les navires endommagés par le bombardement aérien.

La flotte appareille le 26 novembre dans le silence radio absolu. Elle doit même faire demi-tour en cas de rencontre avec un navire ou de succès des négociations avec les Etats Unis. Le 2 décembre, l'amiral Nagumo reçoit le message «Niitaka Yama Noboru» (Gravir le mont Niitaka). Après un dernier ravitaillement les 5 et 6 décembre 1941, la flotte se prépare à lancer l'attaque qui allait provoquer le début de la guerre du Pacifique.

A 5h00 du matin le 7 décembre, les croiseurs lourds Tone et Chikuma catapultent chacun un hydravion Aichi E13A1 tandis que le sous marin I-36 envoie son hydravion Yokosuka E14Y1.

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Décollage d'un B5N2 depuis le Shokaku

Les porte-avions se mettent dans le sens du vent à 5h30 et commencent à lancer leurs avions à partir de 6h15. La 1ère vague se compose de 183 appareils (89 bombardiers-torpilleurs Nakajima B5N2 _50 avec torpilles et 39 avec bombes_ 51 bombardiers en piqué Aichi D3A1 et 43 chasseurs Mitsubishi A6M2).

Les 39 Kate en version bombardiers avec une bombe de 800kg (en réalité un obus de 16 pouces modifié) sont lancés par l'Akagi (15), le Kaga (14), le Soryu et le Hiryu (10 chacun) alors que les 50 Kate en version torpilleur avec une torpille type 91 modifiée avec des ailettes en bois sont lancés par l'Akagi (12) le Kaga (12) le Soryu et l'Hiryu (8 appareils chacun).

Quelque soit leur armement, les B5N2 sont chargé de semer la désolation dans l'allée des cuirassés située à l'est de l'île Ford.

L'ensemble des avions japonais sont en l'air en quelques minutes et à 6h30, la formation s'ébranle vers Pearl Harbor.

A 7h53, le commandant Fuchida dans le B5N2 «AI-301» de l'Akagi lance le signa convenu «Tora Tora Tora» et deux minutes plus tard, les premiers Kate (ceux du Soryu) passent à l'attaque. Le premier navire américain touché est le vieux croiseur Raleigh qui est touché par une torpille suivit bientôt par l'ancien cuirassé Utah transformé en bâtiment cible et prit dans le feu de l'action pour un porte-avions.

C'est ensuite autour du Détroit d'encaisser une torpille suivi de l'Utah qui est touché par une deuxième tandis que le Raleigh touché lui aussi une seconde fois commence à être envahit par les eaux.

Les avions du Hiryu entrent ensuite en scène. Renforcés ensuite par deux du Soryu, ils attaquent d'abord le croiseur Hélena qui encaisse une torpille, l'onde de choc de la dite torpille brisant en deux la coque du mouilleur de mines Oglala.

24 B5N2 armés de torpilles attaquent alors l'allée des cuirassés, le Oklahoma encaissa trois torpilles et le West Virginia deux, les 12 B5N2 du Kaga terminant l'attaque en touchant le California (trois torpilles) et le Nevada (une torpille).

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L'avion dans lequel se trouvait le lieutenant de vaisseau Fuchida

Le chaos règne sur l'allée des cuirassés mais ce n'est pas fini car c'est au tour des B5N2 bombardiers commandés par Fuchida de lancer leur attaque. Les 39 appareils sont organisé en un groupe de quatre et sept groupes de cinq. Ces appareils attaquent principalement le Nevada (seul cuirassé à pouvoir appareiller), le Tennessee le West Virginia et l'Arizona qui encaisse quatre bombes : une en arrière de la tourelle n°4, deux sur les superstructures arrières et enfin une dernière sur la tourelle n°2.

Cette quatrième bombe explose au dessus des magasins à poudre de l'artillerie principale. L'explosion éventre les réservoirs de mazout avant,causant un violent incendies autour des tourelles 1 et 2 de 356mm. Le feu atteint la poudre noire utilisé pour les catapulres aviation qui explose entrainant par sympathie l'explosion des magasins à poudre de l'artillerie, coupant le navire en deux.

La deuxième vague est sur zone à 8h40 et ne peut naturellement bénéficier de l'effet de surprise. Les japonais ont donc décidé de ne pas engager de bombardiers-torpilleurs trop vulnérables. Un total de 168 appareils se dirigent sur Pearl Harbor sur les 172 prévus puisque deux Aichi D3A1 ne peuvent décoller et 2 Zero doivent faire demi-tour.


Sur les 168 appareils engagés, 54 sont des B5N2 venant à part égale du Shokaku et du Zuikaku avec pour armement soit deux bombes de 250kg ou une bombe de 250kg et six de 60kg.

Les 27 Kate du Zuikaku attaquent l'aérodrome d'Hickam Field (USAAC) à 9h05 avec le renfort des Zero de l'Akagi qui mitraillent les équipes au sol armant la DCA ou tentant de faire décoller les avions encore intacts. 18 Kate du Shokaku attaquent eux la base aéronavale de Kaneohe escortés par 9 Zero du Soryu, détruisant le hangar n°1 qui contenait 4 Catalina en révision.

L'attaque terminée, l'escadre de l'amiral Nagumo se rapproche à 190 miles des îles Hawaï pour faciliter la récupération d'appareils souvent au bord de la panne sèche.

Les premiers appareils, ceux de la première vague, apparaissent au dessus des porte-avions vers 10h15. Tous les appareils sont récupérés à 13h30 et la flotte fait ensuite demi-tour, Nagumo refusant de tenter le sort en lançant une troisième vague.

Au total les japonais perdent 39 appareils. La première vague perd 9 appareils : 5 B5N2 , 3 A6M2 et 1 D3A1 et la seconde vague pas moins de 20 appareils : 6 A6M2 et 14 D3A1.

Les 1er et 5ème divisions de porte-avions arrivent à Hashirajima les 23 et 24 décembre 1941 avant d'aller mouiller à Kure le lendemain, 25 décembre tandis que la 2ème division revient le 28 décembre 1941 après un détour par Wake.

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:16

Wake
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Un Nakajima B5N2 au sol

Le jour même de l'attaque sur Pearl Harbor, les japonais attaquent également en Malaisie, à Hong Kong, aux Phillipines et enfin Wake, une île minuscule entre le Japon et Hawaï. Cette opération aurait du être une formalité mais les japonais se heurtent à une telle résistance qu'ils demandent des renforts.

L'amiral Nagumo reçoit l'ordre de se détourner pour porter assistance à l'amiral Inouye mais ces navires sont à court de carburant. Il finit cependant par donner l'ordre le 16 décembre aux croiseurs Tone et Chikuma, à deux destroyers et surtout à la 2ème division de porte-avions (Soryu et Hiryu) de gagner Wake.

Le volume des communications radio fait que les américains sont informés mais ils n'ont guère de moyens à envoyer à la petite île qui est condamnée.

Le 21 décembre 1941 à 7h00, les deux porte-avions se mettent dans le vent pour lancer leur 49 appareils : le Hiryu lance 15 Val, 9 Zero et 2 Kate tandis que le Soryu lui lance 14 Val et 9 Zero. Les avions japonais arrivent au dessus de Wake surprennant les américains qui parviennent à endommager deux appareils. Les dégâts sur les installations de Wake sont importants mais négligeables sur le moral de Leathernecks.

Le 22 décembre à 6h30, le Soryu lance 4 Val pour des missions de patrouille, appareils qui sont relevés à 9h30 par 4 autres appareils du Hiryu. Un troisième raid est lancé à 11h00 avec du côté du Soryu 17 Kate et 3 Zero et 16 Kate et 3 Zero du Hiryu soit 39 appareils qui se heurtent aux deux derniers Wildcat disponibles. Deux Kate sont abattus pour le prix d'un Wildcat tandis que la DCA endommage plusieurs appareils dont un est obligé d'amerrir à proximité des navires.

Le débarquement des troupes japonaises à lieu le 23 décembre mais elles subissent de lourdes pertes obligeant les porte-avions à lancer de nouveaux raids. A 6h12, le Soryu se met dans le sens du vent pour lancer 6 Val et 6 Zero, les 12 appareils arrivant au dessus de Wake à 7h16 mais le bombardement est inefficace en dépit d'une DCA réduite.

Les appareils du Soryu sont suivis à 8h00 par 6 Val et 6 Zero du Hiryu avant que le Soryu n'envoie une nouvelle vague d'attaque composée de 9 Kate et 2 Zero qui arrivent au dessus de Wake à 9h10.

Un quatrième groupe d'attaque décolle du Hiryu à 9h05 avec 9 Kate et 3 Zero suivi de 9 autres Kate. Ce sera la dernière attaque japonaise, le commandant de la garnison de Wake ayant ordonné la capitulation en début de matinée. Wake est officiellement japonaise le 24 décembre, les deux porte-avions regagnant le Japon où il arrivèrent le 28 décembre.

Philippines
NAKAJIMA B5N KATE 653401B5N2_3
Un Nakajima B5N2 équipé d'une bombe de 800kg

Le raid sur Pearl Harbor éclipse les autres raids menés par les porte-avions japonais. Pour soutenir les opérations en Asie du Sud Est, la marine impériale engage théoriquement les 3ème et 4ème division de porte-avions composées respectivement du Hosho et du Zuiho et du Ryujo et Shoho mais seuls les Zuiho et Ryujo sont engagés, le Hosho étant utilisé pour l'entrainement alors que le Shoho n'à pas encore de groupes aériens.

Le 29 novembre 1941, le Ryujo est officiellement affecté au soutien des opérations de débarquement aux Phillipines, gagnant Palau le 5 décembre avant d'appareiller le 6 décembre en compagnie de la 5ème division de croiseurs.

Le 8 décembre entre 4h00 et 4h45, le petit porte-avions lance 9 A5M4 et 13 B5N1 et 2 avec pour objectif la base aéronavale de Davao sur l'île de Mindoro. La formation arrive sur zone à 7h10 mais les bombardiers nippons ne trouvent que le ravitailleur d'hydravions William B. Preston et deux Catalina (un troisième est en patrouille).

Si les bombes des Kate manquent le navire, les A5M4 mitraillent et incendient les deux hydravions. La DCA touche un bombardier et deux chasseurs. Une seconde attaque menée par deux Kate et trois A5M4 n'aboutit qu'à l'attaque d'un petit bateau de pêche et des réservoirs de carburant.

Le 12 décembre, le Ryujo assura la couverture des débarquements à Legaspi dans le centre des Philippines mais il n'y eu aucune opposition aérienne. Il ensuite engagé dans la prise de Davao occupée le 20 décembre 1941.

Des appareils du Ryujo sont un temps basés à terre, pour couvrir l'île le temps qu'arrivent les Zero et après un débarquement à Jolo le jour de Noël, le petit-porte-avions et son groupe aérien regagnent Palau le 26 décembre. Parallèlement, le porte-avions léger Zuiho couvre le débarquement sur Menado (Indes Néerlandaises) le 11 janvier 1942.

Le même jour, le Ryujo couvrit le débarquement japonais sur l'île de Tarakan au nord de Borneo.

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:22

De Rabaul à Darwin : la tornade japonaise.
NAKAJIMA B5N KATE 94053B5N2_8
Vue arrière d'un B5N au sol

L'objectif suivant des porte-avions Akagi Kaga Shokaku et Zuikaku est Rabaul en Nouvelle Bretagne. Le débarquement prévu le 23 janvier est précédé le 20 janvier d'un raid comprennant 109 avions alors que les cibles ne sont pas légion. La faible défense australienne (des Wirraway du squadron 24) ne peut faire que de la figuration.

Outre Rabaul, Kavieng et Port Moresby sont bombardés par l'aéronavale japonaise avant le débarquement du 23 janvier 1942 qui voit la prise de Rabaul et de Kavieng puis le retour des porte-avions à Truk sauf le Shokaku qui rentre directement au Japon.
Les trois autres quittent précipitement Truk le 1er février pour contrer les porte-avions américains qui attaquent les Marshall mais la poursuite ne donne aucun résultat et les trois navires gagnent Palau le 8 février pour les prochaines opérations.

Après une période de repos, le Soryu et le Hiryu regagnent le Pacifique pour appuyer la foudroyante avance japonaise. Le 11 janvier, le Soryu et le Hiryu quittent Kure pour gagner Hashirajima puis appareillent le lendemain pour Palau qui est atteinte le 17.

Le 21 janvier, les deux porte-avions accompagnés par un croiseur lourd et cinq destroyers quitte Palau et se dirige vers les Célèbes où doit avoir lieu une opération aéroportée. Arrivée à l'est d'Halmahera, les deux porte-avions lancent une première attaque le 23 janvier 1942 sur l'île d'Ambon (Indes Néerlandaises) avec 54 appareils (18 Val, 18 Kate et 18 Zero) mais les dégâts sont limités. Un second raid à lieu le lendemain, jour du débarquement.

Des appareils du Soryu vont ainsi opérer depuis la terre pour soutenir l'invasion de Timor et de Céram (18 Zero, 9 Val et 9 Kate) . Les porte-avions de la 2ème division gagnèrent au même moment Davao aux Phillipines puis gagne Palau le 28, les avions retrouvant leurs porte-avions après les opérations contre Ambon et les Célèbes.

Alors que les grands porte-avions s'enfoncent toujours plus au sud, le Ryujo continue de soutenir les opérations japonaises contre les Indes Néerlandaises. Le 19 janvier 1942, il mouille en baie de Cam Ranh (Indochine) d'où il repart le 23 janvier pour des opérations contre la Malaisie avant de revenir le 30.

Après entrainement, il en repart le 10 février pour des opérations contre Sumatra et Palembang en particulier. A partir du 13 février, les B5N du porte-avions sont engagés dans des missions de reconnaissance armée. Le 15 février, 7 B5N du Ryujo attaquent les navires de l'ABDA au sud de Sumatra. Le croiseur Exeter est manqué de peu mais le souffle et les éclats ont raison de son hydravion Walrus. Cette première attaque matine (8h05) est suivie d'une deuxième en fin d'après midi avec 6 Kate mais la puissance réaction de la DCA empêche une visée correcte et aucun navire n'est touché.

Changement de situation le 17 février quand une dizaine de B5N du Ryujo surprennent le destroyer Van Nes qui escortait un paquebot coulé par des G3M2. En dépit d'une belle résistance de l'équipage, le navire est coulé ne laissant que 52 survivants.

Le 9 février 1942, Nagumo reçoit de l'amiral Yamamoto l'ordre d'attaque Darwin, le grand port australien. Les japonais ont eu vent de la possibilité de voir les alliés utiliser ce port ce que les américains ne feront pas, préférant Tjilatap (Java).

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Un B5N1 au sol les ailes repliées

Les 1ère et 2ème division de porte-avions sont ainsi mobilisés dans cette attaque (Akagi Kaga Soryu et Hiryu) qui appareille de Palau le 15 février en compagnie des cuirassés Hiei et Kirishima, des croiseurs lourds Tone et Chikuma et des destroyers des 17ème et 18ème divisions.

Face à ce déploiement de force, les alliés ne disposent que de 10 Curtiss P40 ce qui est bien peu face aux groupes aériens de quatre porte-avions japonais.

La première vague décolle le 19 février à 8h30. Elle se compose 99 appareils : 81 B5N2 (27 du Kaga et 18 de l'Akagi, du Soryu et du Hiryu) et 18 A6M2. Elle est aussitôt suivi d'une deuxième vague de 89 appareils composée de 71 Val et 18 Zero.


Les avions japonais sont bien signalés mais des problèmes de transmission font qu'aucune mesure défensive n'est prise et les rares attaques de P40 sont assez facilement repoussées par les Zero de couverture.

Les B5N2 et les A3D1 se déchainent sur le port : les cargos et pétroliers Neptuna, British Motorist Zelandia et Admiral Halstaed sont complètement détruits ou gravement endommagés tout comme le navire-hôpital Mamunda pris pour un cargo.
Le destroyer USS Peary reçoit une bombe et explose, coulant en quelques minutes. Le tender d'hydravions William B. Preston encaisse une bombe et prend feu mais parvient à s'éloigner des autres navires. D'autres navires sont touchés doivent s'échouer. La DCA entre en action mais n'endommage que quatre Kate qui ne sont pas abattus.

Les Val prennent aussi leur part du gateau, attaquant le port et l'aérodrome détruisant les derniers P40 encore opérationnels.

Le raid s'achève à 10h40. Les pertes japonaises sont negligeables avec seulement quatre appareils perdus (un Zero, deux Val et un Kate) et 34 appareils endommagés, la plupart légèrement. Tous les avions récupérés, les porte-avions regagnent la baie de Sterling le 21 février.

Il participe également aux opérations contre les Indes Néerlandaises. C'est ainsi que le 1er mars, un B5N2 du Kaga repère le vieux pétrolier américain Pecos qui est attaqué et coulé par trois attaques (!) des bombardiers en piqué du Soryu. Le même jour, le destroyer Pope rescapé de la bataille de la mer de Java est coulé par 6 B5N du porte-avions Ryujo, une bombe ébranlant la coque, le navire évacué est alors coulé par plusieurs bombes. Le 5 mars, 180 avions bombardent le port de Tjilatap favorisant grandement la chute du joyau de l'empire néerlandais qui tombe le 8 mars 1942.

Le Raid dans l'Océan Indien
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Un B5N Kate en vol

Avec 67 ans de recul, il est facile de dire que ce raid à été une erreur stratégique, qu'il n'à servit à rien et que les japonais ont perdu une occasion unique de poursuivre leur foudroyante percée en envahissant l'Australie.

Ce n'est pas impossible mais l'histoire n'est pas quelque chose de totalement logique, c'est une somme de facteurs où les hommes jouent un grand rôle.

En mars 1942, les alliés ont subit une cuisante série de défaites mais les forces alliés présente sur le théâtre d'opérations Asie-Pacifique ne sont pas négligeables notament l'Eastern Fleet britannique qui aligne encore trois porte-avions (le vieux Hermes et les tout récents Formidable et Indomitable) mais aussi cinq cuirassés (Warspite, Ramillies, Resolution, Royal Sovereign et Revenge) ce qui constitue une force des plus dangereuses pour la sphère de coprospérité japonaise.

Les japonais envoient leurs deux meilleurs amiraux _Nagumo et Ozawa_ pour nettoyer l'Océan Indien de la navigation britannique et probablement pour provoquer une bataille décisive qui anéantira les forces britanniques de l'Océan Indien. 28 navires de commerce sont coulés mais surtout les croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire et le porte-avions Hermes plus quelques navires de moindre importance.

Suite à ce raid, les japonais regagnèrent le Japon et n'effectuèrent plus aucune incursion aussi importante dans l'Océan Indien. Un raid était prévu en août 1942 mais le déclenchement de l'opération Watchtower par les américains (débarquement à Florida et Tulagi sur l'île de Guadalcanal dans l'archipel des Salomons) annula ce raid et les navires quittèrent Mergui en Birmanie pour les Salomons.

Durant ce raid, les B5N menèrent à la fois des missions de bombardement sur Ceylan et des missions de reconnaissance maritime, laissant la destruction des navires aux bombardiers en piqué.

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:32

Bataille de la mer de Corail
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Carte des opérations de la bataille de la mer de Corail

Au début du mois de mai 1942, les services de renseignement de l'US Navy apprennent que les japonais souhaitent s'emparer à Port Moresby ce qui menaçait sérieusement l'Australie. La bataille de la mer de Corail allait être la première bataille «over the horizon» (au delà de l'horizon).

Le Lexington et le Yorktown se rallient le 1er mai à 250 miles dans l'ouest d'Espiritu Santo. Le contre-amiral Fletcher prend le commandement de l'ensemble qui comprend également cinq croiseurs lourds et neuf destroyers. Un groupe de soutien qui va opérer isolément rassemblent trois croiseurs (dont deux australiens) et deux destroyers sous le commandement du contre-amiral britannique John G. Grace et un groupe de ravitaillement est formé de deux pétroliers et de deux destroyers.

Les deux porte-avions américains se ravitaillent à la mer le 2 mai mais celui du groupe du Lexington est plus long et le Yorktown opère seul le 3 en lançant des reconnaissances. Les deux porte-avions devaient se rallier à l'aube le 4 mai mais le contact est retardé. Le Yorktown lance deux vagues sur Tulagi le matin du 4 mai et les Dauntless coulent le destroyer Kikuzuki (classe Mutsuki) et trois petits bâtiments (quatre autres sont endommagés). Un autre raid effectué dans l'après midi ne détruit que quatre chalands.

Les deux porte-avions américains se retrouvent enfin le matin du 6 mai et Fletcher délègue le commandement des opérations aériennes à Fitch, sur le Lexington. Les américains savent que trois porte-avions et des convois ennemis sont dans les parages.

Le 7 mai, les reconnaissances de chaque bord découvrent des groupes ennemis mais pas les porte-avions. Les japonais détruisent le pétrolier Neosho (pris pour un porte-avions) et le destroyer Sims (pris pour un croiseur) à l'aide de 78 appareils des porte-avions Shokaku et Zuikaku dont 24 Kate, 18 Zero et 39 Val tandis que les américains lancent une vague de 93 avions contre ce qu'ils croient être les deux grands porte-avions japonais. Il s'agit en fait du porte-avions léger Shoho qui est coulé à 11h15 au large de l'île Misima par au moins 13 bombes et 7 torpilles.

Ces attaques sur les mauvais objectifs interdisent l'envoi d'un second raid dans la même journée et les deux groupes de porte-avions après avoir renoncé à des opérations de nuit, s'éloignent l'un de l'autre. Ils avaient fini par être très proches,environ une centaine de milles et des appareils de reconnaissance japonais, à la nuit, ont même été à deux doigts de se poser sur le Yorktown.

Le matin du 8 mai 1942, les reconnaissances de chaque bord découvrent rapidement les porte-avions adverses, alors distants d'environ 175 miles et chacun lance un groupe à l'attaque. Les américains bénéficient du radar et les japonais du couvert de nuages bas et de grains de pluie.

Les deux porte-avions américains envoient 82 avions. Une partie des appareils du Lexington ne trouve pas l'ennemi et les autres ne voient que le Shokaku, le Zuikaku étant caché par un grain. Le groupe du Yorktown fait une attaque coordonnée mais les torpilles sont évitées, les Devastator ayant été gênés par les chasseurs ennemis. Le Shokaku encaisse trois bombes et il ne peut récupérer ses avions alors que le Zuikaku est intact.

Les japonais lancent 90 avions (33 Val, 18 Kate et 18 Zero) qui débordent les 14 Wildcat et les 23 Dauntless gardés en réserve. Le Yorktown reçoit une bombe qui fait 70 victimes mais évite huit torpilles. Le Lexington, moins manoeuvrant, encaisse deux bombes et surtout deux torpilles à bâbord qui noient trois chaufferies sans oublier les dégâts causés par les coups «à toucher».

Le Yorktown peut encore marcher à 24 noeuds, recevoir et lancer des avions. Le Lexington parvient à corriger la bande crée par les torpilles et récupère même ses avions. Ses incendies sont peu à peu contrôlés mais à 12h47, les vapeurs d'essence sont enflammées par l'étincelle d'un générateur de courant. Les incendies se développent et les explosions se succèdent. Evacué, «Lady Lex» rejoint Neptune avec l'aide de cinq torpilles du destroyer Phelps (classe Porter), coulant à 19h56 avec 216 hommes.

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Vue de face d'un Kate au sol

Le groupe de porte-avions japonais est réduit au seul Zuikaku avec seulement 9 avions disponibles et après quelques hésitations, les japonais craignant la présence de deux porte-avions américains, renoncent à débarquer à Port Moresby puis se replient. Le Yorktown très endommagé réussit cependant à se replier à Pearl Harbor où il retrouve le Hornet et l'Enterprise qui regagnent Pearl dans la foulée.

Le bilan de la bataille de la mer de Corail est mitigé. Les japonais remporte une victoire tactique, ayant subit des pertes plus faibles que les américains mais stratégiquement les américains sont vainqueurs : ils stoppent la progression japonaise qui n'iront pas plus loin.

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:36

Bataille de Midway : le tournant de la guerre du Pacifique
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Formation de B5N2 Kate au sol se préparant à décoller

La bataille en mer de Corail terminée, les américains ne relâchent pas leur vigilance. Grâce aux experts dirigés par le capitaine Rochefort qui ont réussi à casser le code Pourpre (IJN-25), les américains connaissent l'objectif de l'opération MI : l'atoll de Midway à mi-chemin entre le Japon et Hawaï.

Les japonais ont lancé des avions de reconnaissance suivit de la première vague d'assaut sur Midway composée de 108 appareils soit 36 Zero, 36 Val et 36 Kate, le tout sous le commandement du lieutenant de vaisseau Tomonaga.

Le radar de Midway détecte les avions japonais le 4 juin à 5h53 et aussitôt tous les avions décollent. Les chasseurs de Midway _20 Brewter F2A-3 et 6 Grumman F4F-3 commandé par le commandant Floyd Parks (USMC) interceptent les appareils japonais à 6h16 mais ils perdent face aux Zero, treize Buffalo et deux Wildcat.

Les dégâts sont importants sur une si petite surface mais pas aussi grave qu'on aurait pu le penser, la piste notament est intacte qui allait plonger les japonais dans une abime de perplexité et grandement influer sur le sort final de la bataille.

A7h02, ayant repéré les forces japonaises, les porte-avions américains lancent une première vague d'assaut. L'Enterprise lance 33 Dauntless, 14 Devastator et 10 Wildcat tandis que le Hornet envoie 35 Dauntless,15 Devastator et 10 Wildcat.

Ce n'est qu'à 7h52 que la formation de 117 appareils se dirige vers la formation japonaise selon les informations envoyées par le Catalina à 6h03. Les Wildcat plus rapides mais à l'autonomie limitée ont du mal à couvrir à la fois les bombardiers et les torpilleurs. Les deux camps maintiennent des Combat Air Patrol (CAP) au dessus de leur porte-avions.

Le groupe de Hornet du capitaine de corvette Ring est séparé du reste de la force. Ils arrivent à 9h à la position esperée mais ne trouvent rien. 22 Dauntless rentrent sur le Hornet alors que 13 Dauntless et les dix Wildcat gagnent Midway mais les Wildcat et deux Dauntless sont perdus faute de carburant.

Le groupe de l'Enterprise dirigée par le capitaine de corvette Clarence MacClusky se dirige au 239 au lieu du 240 pour le groupe du Hornet. A 9h20, horizon vide, il continue au sud-ouest puis commence une recherche en carré et tourne de 90° à droite à 9h35. A 9h55, un destroyer japonais est repéré. Les Wildcat de la VT-6 doivent eux revenir sur l'Enterprise où ils appontent à 11h.

Le radar du Yorktown ayant capté un écho jugé comme celui d'un appareil japonais d'exploration, le bâtiment lance à 8h38 un groupe d'attaque de 17 Dauntless (VB-3) 6 Wildcat (VF-3) et 12 Devastator (VT-3), 17 Dauntless sont gardés en réserve et une patrouille de six Wildcat est maintenue en l'air pour éviter une attaque surprise.

La VT-8 de Waldron attaque le Soryu à 9h25 sans attendre l'arrivée des Wildcat. C'est un massacre puisqu'aucune torpille ne touche et que tous les avions sont détruits. Un pilote survit, l'enseigne de vaisseau George Gray. Immédiatement derrière vers 9h40, les Devastator de l'Enterprise attaquent le Kaga pour le même résultat.

Le massacre des avions torpilleurs américains favorisent l'action des bombardiers en piqué de l'Enterprise à 6000m ont repéré la flotte ennemie à 10h02, deux minutes après ceux du Yorktown.

Les japonais ne repèrent pas les bombardiers américains faute de radar et leurs chasseurs sont encore à basse altitude à pourchasser les Devastator et les Wildcat du Yorktown. Les porte-avions japonais sont litteralement laminés et successivement le Kaga, l'Akagi et le Soryu encaissant de nombreuses bombes qui les transforment en enfer flottant

Les japonais riposent. Le Hiryu seul porte-avions japonais intact lance à 10h45 une formation de 19 bombardiers en piqué Aichi D3A Val escorté par 6 Mitsubishi A6M Zero. Les Val attaquent sans escorte mais 8 d'entre eux réussissent à franchir le rideau de 12 Wildcat et placent trois bombes qui stoppent le porte-avions de 12h15 à 14h40.

Le Hiryu lance une seconde vague à 12h45 avec les avions qui restent en état à savoir dix avions torpilleurs Nakajima B5N «Kate» couverts par six Zero. Cette fois le Yorktown encaisse deux torpilles à bâbord à 14h46 pour la perte de trois chasseurs et cinq avions torpilleurs. Le Yorktown prend une giye de 26° et l'ordre d'évacuation est donnée à 15h.

A la suite de cette attaque le Hiryu est repéré par deux Dauntless et attaqué par 39 Dauntless qui placent malgré la présence de douze Zero et la DCA, quatre bombes et est incendié. Le Soryu coule à 19h13, le Kaga à 19h25, l'Akagi le lendemain à 4h30 achevé par les destroyers Nowake,Arashi et Hagikaze et le Hiryu vers 9h achevé par les destroyers Kazegumo et Yugumo.

Le gros de la bataille s'achève le 5 juin même si le lendemain, 6 juin, le croiseur lourd Mikuma est coulé.

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Dessin d'un B5N

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 21:54

Guadalcanal
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Entre août 1942 et février 1943 se déroula la plus sanglante campagne de la guerre du Pacifique à savoir Guadalcanal. Après la défaite de Midway, les japonais comprennent que l'ère de l'expansion est terminée et qu'il serait temps d'être réaliste et défendre un empire gigantesque mais vulnérable.

Les américains de leur côté veulent reprendre l'initiative bien que leur industrie n'ait pas encore totalement compensé les pertes des premiers mois de guerre.

Les deux camps vont donc se concentrer sur les Salomons, les uns pour verrouiller les lignes de communications entre les Etats Unis et l'Australie et les autres pour les couper (c'était d'ailleurs le but de l'opération en mer de Corail et les tentatives en Nouvelle Guinée)

Le 7 août 1942 est déclenchée l'opération Watchtower. 16000 marines sont débarqués sur la côte nord de l'île de Guadalcanal à Florida et sur les îles de Tulagi, Gavutu et Tanambogo au sud de Florida.

Les américains s'emparent notament d'un aérodrome sur Tulagi, aérodrome quasiment achevé qui est baptisé Henderson Field, le premier appareil, un PBY Catalina se posant le 10 août 1942.

Cet aérodrome va être l'enjeu de la bataille de Guadalcanal car il était admis depuis le début de la guerre que sans couverture aérienne, il était suicidaire d'engager une force navale d'envergure. Les forces américaines ayant réussi à conserver l'aérodrome explique pourquoi les japonais contrôleront la zone de nuit et les américains de jour.

Outre le volet terrestre de la bataille que nous n'aborderons ici, se trouve un important volet aéronaval, les porte-avions américains et japonais cherchant à obtenir le contrôle de l'espace aérien pour favoriser les offensives terrestres.
*
**

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Carte des opérations

La première bataille aéronavale de cette campagne est la bataille des Salomons Orientales qui à lieu les 24 et 25 août 1942.

Les américains croisent à environ 150 miles dans l'est des Salomons avec la TF11 (Saratoga, deux croiseurs, cinq destroyers) la TF16 (Enterprise, North Carolina, un croiseur lourd, un croiseur antiaérien et six destroyers) et la TF18 (Wasp, trois croiseurs et sept destroyers).

Un convoi japonais en route vers Guadalcanal est découvert le 23 août. Des avions du Saratoga (31 Dauntless et 6 Avenger) et d'Henderson Field (23 appareils) puis cinq Catalina ne le retrouvent pas.

Le 24, un hydravion américain découvre un porte-avions léger, un croiseur et deux destroyers dans le nord de Malaita. Fletcher lance 23 Dauntless et Avenger de reconnaissance vers 12h30 alors qu'Henderson Field est attaqué par les japonais.

Les américains repèrent les porte-avions japonais en début d'après midi. Deux Dauntless de l'Enterprise retrouvent un grand porte-avions japonais l'attaquent à 15h15, mettant deux bombes à toucher le Shokaku. A 15h30, les Dauntless du Saratoga attaquent le Ryujo, suivis par les Avenger qui lancent leur torpilles à moins de 900m. Touché par peut être dix bombes et une torpille, le Ryujo coulera à 20h.

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Un Kate équipé d'une torpille, la hantise des américains

Les japonais font décoller 20 Val 9 Kate et 12 Zero entre 15h07 et 16h00. Malgré des problèmes de transmission et un système IFF encore immature, les cinquante-trois Wildcat de couverture interceptent les japonais alors que 13 Dauntless (11 de l'Enterprise et 2 du Saratoga) et 12 Avenger (7 de l'Enterprise et 5 du Saratoga) décollent pour détruire la flotte ennemie.

Des Val franchissent le barrage de chasseurs à 17h11 et, malgré la DCA, attaquent le «Big E» qui encaisse trois bombes (74 morts et 95 blessés) mais marche toujours à 30 noeuds malgré une gîte de 3°. Le North Carolina, à deux miles derrière l'Enterprise est attaqué par des Val et huit Betty de Rabaul et n'est raté que de peu.

L'Enterprise dont le gouvernail a été avarié, est encore attaqué par six Val mais n'est pas touché et peut recueillir ses appareils à partir de 17h49. Douze Avenger de l'Enterprise rentrent à 20h sans avoir trouvé l'ennemi, treize Dauntless vont se poser à Henderson Field, cinq Avenger du Saratoga attaquent les croiseurs de la force avancée, sans coup au but, et les deux Dauntless du même groupe bombardent et avarient le transport d'hydravions Chitose. Les japonais persuadés d'avoir détruit l'aviation américaine se retirent vers Truk.

*
**


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Carte de la bataille de l'île de Santa Cruz

Deux mois plus tard, les «ponts plats» américains et japonais s'affrontent à nouveau, c'est la bataille de l'île de Santa Cruz qui à lieu du 25 au 27 octobre 1942. Ce quatrième affrontement au dela de l'horizon (après la mer de Corail, Midway et la bataille des Salomons orientales) fût l'apogée des groupes embarqués japonais.

Le 25 octobre, l'Enterprise lance seize Dauntless armés de reconnaissance peu après cinq heures qui découvrent le groupe d'avant garde à 6h17 (deux cuirassés quatre croiseurs et sept destroyers) mais ne voient pas des Kate chargés de la même mission.

Les porte-avions de Nagumo sont localisés à 6h50 à moins de 200 miles des américains, les deux Dauntless attaquent malgré huit Zero dont trois sont abattus. Les nuages permettent ensuite aux américains de se camoufler.

Une autre paire de Dauntless attaque à 7h40 plaçant deux bombes sur le Zuiho, les Dauntless abattent ensuite deux Zero. Une autre paire de Dauntless bombardent sans succès le Tone. Tous les appareils regagnent le porte-avions.

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Un Kate armé d'une bombe de 800kg

Les japonais ont aussi trouvé le Hornet à 6h30. Une première vague de 65 appareils décollent du Shokaku, du Zuikaku et du Zuiho à 7h. Une seconde vague de 44 avions se prépare ensuite dont 29 sur le Junyo, le Zuiho étant hors de combat.

Le Hornet fait partir le 26 à 7h30 une force de 15 Dauntless, 6 Avenger et 8 Wildcat alors que l'Enterprise envoie 3 Dauntless, 8 Avenger et 8 Wildcat suivis à 8h15 par 9 Dauntless, 9 Avenger et 7 Wildcat du Hornet. Les avions américains et japonais se croisent et une douzaine de Zero attaquent le groupe de l'Enterprise qui y perd quatre Wildcat et autant d'Avenger en perdant trois des leurs.

Les porte-avions américains séparés de dix milles sont couverts par 38 Wildcat dirigés par l'Enterprise mais mal positionnés ils interviennent trop tard et si l'Enterprise est sauvé par un grain, le Hornet lui n'à pas cette chance et est attaqué à 9.10. Il encaisse successivement une bombe, un Val abattu avec ses bombes, deux torpilles, trois bombes et un Kate; 25 des 27 assaillants sont abattus.

Le porte-avions est désemparé avec une bande de 8° et il est assisté par la croiseur Northampton et les destroyers Morris et Russel.

Le vice-amiral Murray ordonna au croiseur Northampton de remorquer le porte-avions (11.23), le convoi progressant à 3 nœuds et alors que l'Enterprise était à nouveau attaqué. Un Kate réussit à placer une autre torpille et l'abandon du navire fût ordonné, le capitaine Charles P. Mason quittant le navire en dernier comme le veut la tradition tandis que les survivants étaient récupérés par le destroyers (845 survivants, 111 morts et 108 blessés)

Les japonais rassemblent ce qui leur reste d'appareils. Le Junyo lance 15 appareils à 13.15 qui attaquent le groupe du Hornet à 15.15. Le Northampton à juste le temps de lâcher la remorque pour pouvoir éviter les torpilles des Kate puis des Val se présentent à 15.40 mais ne touchent rien. A 15.50, ix Kate effectuent un bombardement horizontal et touchent le Hornet à tribord arrière. Le Hornet est évacué et une dernière attaque place une bombe qui explose sur le pont du hangar

Les navires américains tentèrent alors d'achever l'épave mais malgré 9 torpilles et 400 obus de 127mm des destroyers Mustin et Anderson, l'épave était toujours à flot quand les japonais arrivèrent sur zone. Ce fût finalement quatre Long Lance qui eurent raison du navire qui coula à 1h35 le 27 octobre 1942.

Envoyé à l'attaque des bâtiments japonais, les 52 avions du Hornet et les 12 survivants de l'Enterprise sont divisés. Un premier groupe du Hornet avec 15 Dauntless et 4 Wildcat est intercepté par les Zero mais les Wildcat les dégagent au prix de deux appareils. Le Shokaku encaisse entre trois et six bombes.

L'Enterprise sortant de la bataille avec un ascenseur avant bloqué doit portant rester sur zone puisqu'il est le seul porte-avions disponible. Pour faciliter les manoeuvres aviation, une partie de son groupe aérien (9 Avenger, 6 Wildcat et les Dauntless des VB-10 et VS-10) sont envoyés le 13 novembre à Henderson Field. Lors de leur transit, ils bombardent le Hiei gravement endommagé la veille et reviennent dans l'après midi avec 8 Dauntless des Marines. Le Hiei évacué vers 18h, est sabordé, fini par couler dans la nuit du 13 au 14.

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyMer 14 Oct 2009, 22:06

Fin de carrière
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Le successeur du Kate, le B6N Jill

Avec le recul de plus en plus rapide des japonais, les Kate ont de moins en moins souvent l'occasion d'opérer depuis un porte-avions et de plus en plus souvent depuis la terre. Cette prolongation de carrière s'explique par les difficultés de mise au point de son successeur, le Nakajima B6N Reisan «Jill».

Le 20 novembre 1943, les américains débarquent dans les îles Gilbert (opérations Galvanic) et lors des opérations suivantes, les Kate sont les principaux avions engagés dans des contre-attaques notament le 4 décembre quand deux groupes de quatre Kate attaquent les navires américains attaquant Kwajalein mais sans aucun résultat.

Le Nakajima B5N fût progressivement remplacé par le B6N Jill à partir du printemps 1944 mais des Kate étaient encore en service en octobre 1944, participant avec de lourdes pertes à la défense des Phillipines. Comme nombre d'avions japonais, ils terminèrent leur carrière comme kamikaze.
Outre leurs missions de bombardement et de torpillage, les B5N2 Kate furent également utilisés pour la reconnaissance et la lutte ASM avec notament les premiers radars japonais.

Versions

Type K : prototype
B5N1 : première version de série
B5N2 : deuxième version de série
B5N1-K : version d'entrainement à doubles commandes du B5N1
Au total, Nakajima à construit 669 B5N1 et 2 entre 1936 et 41, Aichi fabrique 200 exemplaires en 1942 et 1943, le 21ème arsenal de la marine 280 exemplaires en 1942 et 1943 soit un total de 1149 exemplaires produits toutes versions confondues

Caracteristiques Techniques
NAKAJIMA B5N KATE 84905B5N1_9

B5N1

Bombardier-torpilleur triplace monomoteur monoplan

Masse à vide 2099kg à pleine charge 3700kg

Longueur : 10.30m envergure : 15.518m hauteur : 3.70m

Propulsion : un Nakajima Hikari 3 à 9 cylindres en étoile de 770ch au décollage, entraînant une hélice tripale métallique Hamilton de 3.30m

Vitesse maximale : 350 km/h à 2380m Vitesse atterissage : 115 km/h Plafond opérationnel : 7400m

Distance franchissable : 1093 à 2259km

NAKAJIMA B5N KATE 902953Navy_Type_92_flexible
Le seul armement du Kate était une mitrailleuse type 92 de 7.7mm

Armement : une mitrailleuse type 92 de 7.7mm en poste arrière. Certains B5N1 avaient deux mitrailleuses de ce modèle dans les ailes. L'armement se compose également d'une torpille type 91 de 450mm ou une bombe de 800kg ou trois bombes de 250kg ou 6 bombes de 60kg.

B5N2

Bombardier-torpilleur triplace monomoteur monoplan

Masse à vide 2279kg à pleine charge 3800kg

Longueur : 10.30m envergure : 15.518m hauteur : 3.70m

Propulsion : un Nakajima Sakae 11 à 14 cylindres en double étoile de 1000ch au décollage entrainant une hélice métallique Hamilton de 3.20m de diamètre

Vitesse maximale : 378 km/h à 3600m Vitesse d'atterissage : 113 km/h Plafond opérationnel : 8260m

Distance franchissable : 1020 à 1993 km en fonction de la mission

Armement : une mitrailleuse type 92 de 7.7mm en poste arrière. L'armement se compose également d'une torpille type 91 de 450mm ou une bombe de 800kg ou trois bombes de 250kg ou 6 bombes de 60kg.

NAKAJIMA B5N KATE 714099Bombe_de_800kg_1
Mise en place d'une bombe de 800kg sous un Kate

Sources

-Samourais sur porte-avions les groupes embarqués japonais et leurs porte-avions 1922-44

-Encyclopédie des armes Editions Atlas Tome 7 p 1541-60 «L'Aéronavale 1939-1945»

- US Navy Tome 1 1898-1945 Du Maine au Missouri

-Marine et forces navales Hors Série n°10 et n°11

-Un PDF et des photos fournis par l'ami Vautour

FIN DE L'ARTICLE
A VENIR : CUIRASSES CLASSE QUEEN ELISABETH

NAKAJIMA B5N KATE 5666Queen_Elisabeth

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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE EmptyVen 03 Oct 2014, 17:43

clausewitz a écrit:
(...)Le Yokosuka B4Y1 fût le dernier avion torpilleur biplan de la marine japonaise. En mer, le Kaga ou l'Akagi dans leur configuration finale

C'est le KAGA puisque l'îlot est à tribord.
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MessageSujet: Re: NAKAJIMA B5N KATE   NAKAJIMA B5N KATE Empty

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