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 JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO

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clausewitz
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MessageSujet: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 17:32

PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO
(JAPON)

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 272636Junyo
Le porte-avions Junyo au mouillage


Avant propos

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 105736Hyuuga_04
Le porte-hélicoptère pardon le destroyer Hyuga symbolise peut être le retour de la marine japonaise aux opérations aéronavales


Avec les DDH de classe Hyuga, la force d'autodéfense maritime japonaise renoue avec le porte-aéronefs et à défaut de porte-avions conventionnels armés de Hornet et de Hawkeye qui renoueraient le fil rompu en 1945, elle prépare le terrain et acclimate les esprits encore marqués par une histoire pas si lointaine où le Japon disposait de l'une voir de la meilleure aéronavale du monde.

Cette force aéronavale connue ses premiers balbutiements peu avant la première guerre mondiale avec l'achat de quelques hydravions français et britanniques. Il fallut attendre les années vingt pour voir le début des véritables essais d'aviation embarquée avec d'abord des tests à bord du transport d'hydravions Wakamiya et du cuirassé Yamashiro munis d'une plate-forme en bois.

Les japonais aidés par la mission Sempill apprennent vite très vite et dès 1922, il mette en service un premier porte-avions le Hosho mais ce dernier fortement inspiré du Hermes britannique est comme son modèle trop petit pour n'être autre chose qu'un navire expérimental.

La construction de porte-avions plus gros s'impose mais comme ailleurs beaucoup d'officiers de marine renaclent devant ce qu'il estiment être un choix aventureux. Depuis près de quatre siècle on se bat sur mer à coup de canons, pourquoi devrait-on faire confiance aux avions pour cela ?

Les constructions neuves se révelant dans un premier temps impossible, il faut avoir recours aux conversions. Le traité de Washington de 1922 qui stoppe le programme «8-8» de 1917 mais permet au Japon la conversion de deux navires de ligne en construction, l'Akagi et le Kaga.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 978561Hiryu_2
Le Hiryu à la mer. Avec son sister-ship le Soryu il est le premier vrai porte-avions japonais à la fois construit dès l'origine pour ce rôle et capable de mener de véritables opérations à la différence du Shoho


L'étape suivante c'est la construction neuve et les japonais la franchissent en 1934 en programmant la construction de deux porte-avions qui devinrent les Soryu et les Hiryu mis en service respectivement en décembre 1937 et juillet 1934. Ils furent suivis des deux Shokaku (Shokaku et Zuikaku) mis en service en août et septembre 1941 juste à temps pour participer à Pearl Harbor.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 935387Shokaku
Les Shokaku étaient considérés avec le Taiho comme les meilleurs porte-avions de la marine impériale


Genèse des Junyo

Les japonais savaient que leur industrie était incapable de concurrencer le «dragon qui dort», l'industrie américaine bien plus puissante et bien mieux organisée. Cela était particulièrement vrai pour les chantiers navals qui seraient incapables de produire autant que leurs homologues américains.

Cela explique le choix du qualitatif par rapport au quantitatif dans tous les domaines qu'il s'agisse des destroyers, des croiseurs, des cuirassés et des porte-avions mais ce choix avait un impair : la lenteur des constructions.

Si en temps de paix cela peut se comprendre, en temps de guerre, le temps n'est pas infini et pour compenser les pertes, il ne faut pas hésiter à brûler les étapes.

En ce qui concerne les porte-avions, les japonais se sont penchés sur ce problème dès les années trente et la solution la plus raisonable fût la conversion de navires pouvant être transformés en porte-avions.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 549393Shoho_trials
Le Shoho (ci-dessus) et le Zuiho : ravitailleur de sous marins un jour porte-avions le lendemain
JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 273417Zuiho1944


Les japonais choisirent ainsi de transformer deux ravitailleurs de sous marins, les Tsurigizaki et Takasaki devenus les porte-avions Zuiho et Shoho. Ils transformèrent également trois paquebots pour former la classe Taiyo mais aussi les ravitailleurs d'hydravions de classe Chitose.

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Le porte-avions Chiyoda de classe Chitose


Ils allèrent cependant plus loin en finançant la construction de deux luxueux paquebots, les Izumo Maru et Kashiwara Maru mais qui ne naviguèrent jamais avec des passagers puisqu'ils furent transformés sur cale en porte-avions et rebaptisés Hiyo et Junyo.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 548433jpn_kashiwaramaru
Sans la guerre voilà à quoi aurait ressemblé, le Kashiwara maru

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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 17:44

Historique

Le Junyo

Présentation

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 731562ship_junyo3
Le Junyo photographié à Sasebo peu après la capitulation japonaise

-Le Junyo est mis sur cale aux chantiers navals Mitsubishi de Nagasaki le 20 mars 1939 sous le nom de Kashiwara Maru. Réquisitionné le 10 février 1941, il fût lancé le 26 juin 1941 et admis au service actif le 3 mai 1942.

Cette conversion ne fût pas une réussite. Ces navires étaient aussi gros que les Shokaku avec un solide groupe aérien (53 aéronefs) mais ils n'avaient aucun blindage et une faible vitesse (25.5 noeuds) qu'ils les rendaient incapables de suivre le reste de l'escadre qui pouvait filer plus de 30 noeuds.

Carrière opérationnelle

A peine un mois après sa mise en service, le Junyo fût appelé à participer à l'opération MI, une opération destinée à provoquer la fameuse bataille décisive que les japonais appelent de leurs voeux depuis le début de la guerre.

Pour rappel au moment où la bataille va s'engager, le Japon est en pleine euphorie. Les objectifs ont été atteint en l'espace de trois mois (décembre 1941-mars 1942) et un vertige prend les autorités militaires et civiles japonaises : que faire ? Où aller ?

Il y à les hypothèses continentales comme l'URSS et la Chine, les hypothèses occidentales (Ceylan, océan Indien ce qui poussera les britanniques à s'emparer de Madagascar à titre préventif) ou encore une poussée en direction de l'Australie. C'est cette hypothèse qui est choisit avec une opération visant les Salomons, la Nouvelle Guinée lié à une opération contre Midway, la grande base américaine du Pacifique.

Le raid américain sur Tokyo et cinq autres villes japonaises le 18 avril 1942 réveille les japonais qui prennent conscience de la vulnérabilité de leur territoire métropolitain ce qui renforce la position de Yamamoto, promoteur de l'opération MI qui comme souvent du côté japonais est d'une incroyable complexité.

La cible principal est l'atoll de Midway qui doit être bombardé par les avions embarqués de Nagumo avant que les forces de l'amiral Kondo ne débarquent pour priver les américains de cette précieuse base.

Et pour simplifier ce plan, les japonais tentent de distraire les américains en voulant débarquer dans les Aléoutiennes à plusieurs milliers de kilomètres de là.

Vers 2h00, le 3 juin 1942, les porte-avions Ryujo et Junyo (4ème division amiral Kakuta) sont prêts à lancer leurs avions contre Dutch Harbor.

Le temps est complètement bouché et le décollage est retardé. Ce n'est qu'à 2h43 que les avions sont lancés à savoir 12 Aichi D3A1 et 6 A6M2 (Junyo) et 6 A6M2 et 14 B5N1 (Ryujo) soit 38 avions mais le temps provoqua la dispersion du groupe d'avions japonais et si les pilotes du Ryujo bien entrainés peuvent supporter, ce n'est pas la même chose pour les pilotes du Junyo bien moins entrainés.

C'est ainsi que seuls deux Zero du Junyo poursuivent la route en compagnie des avions du Ryujo (moins un B5N1 qui s'est crashé à la mer). Alors qu'il sort du port, le ravitailleur d'hydravions Gillis repère au radar les avions japonais et donnant l'alerte en prévénant le port.

Le temps s'étant éclaircit, les avions japonais s'en donnent à coeur joie provoquant de sérieux dégâts sur le port et les environs sans que les américains ne réagissent, les P40 arrivant alors que les avions japonais sont déjà repartis.

Cinq destroyers américains sont bien repérés mais les avions envoyés pour les attaquer (18 Val du Junyo et des B5N du Ryujo) sont obligés de faire demi-tour.

Durant la nuit du 2 au 3 juin, une terrible tempête disperse la flotte japonaise l'obligeant à renoncer au débarquement sur Adak et Kakuta décide de lancer le 3 juin un nouveau raid contre Dutch Harbor.

C'est ainsi qu'à 17h40, une vague de 10 A6M2, 11 D3A1 et 6 B5N soit 27 avions. Un Zero endommagé se pose en catastrophe sur l'île d'Akutan et en théorie ses deux alliers doivent détruire l'appareil mais pensant le pilote encore en vie ils s'abstiennent (le pilote est en fait décédé sur le coup les vertébres brisées). Les américains récupéreront l'avion, le remettront en état de vol et pourront ainsi trouver un moyen de le neutraliser.

Le raid terminé, les avions japonais sont surpris par neuf P40 qui abattent deux Val et endommagent deux Zero en l'échange (selon les japonais) de cinq P40. Vers 10h00, les avions de reconnaissance américains repère la flotte et donnent l'alerte. Six B-26 Marauder armés de torpilles décollent mais un seul appareil parvient à attaquer mais sans succès.

L'attaque de Dutch Harbor est terminée et avec elle la pseudo-diversion qui n'en est pas une. Entre-temps, l'amiral Kakuta à reçu de très mauvaises nouvelles de Yamamoto au sujet du revers subi à Midway et il ordonne aux deux porte-avions de descendre le rejoindre pour reprendre les combats....avant de se retracter et d'ordonner le retour au Japon.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 646141ship_junyo6_avec_Ha_210_et_Ha_201
Le Junyo mouillé en 1945 avec à couple un sous marin type Ha 210 et Ha 201

Le Junyo est de retour à Ominato le 24 juin 1942 avant de regagner la mer intérieure où ils restèrent tout l'été et le début de l'automne. Ce n'est que le 9 octobre que le Junyo reprend le combat en arrivant à Truk pour participer aux opérations dans les Salomons et plus particulièrement près de Guadalcanal. Il participa à la bataille de Santa Cruz du 23 au 25 octobre mais ne subit aucun dommage.

Le 6 novembre 1942, il appareilla de Truk en compagnie des croiseurs de bataille Kongo et Haruna et du croiseur lourd Tone pour couvrir un convoi de renforcement des troupes japonaises à Guadalcanal, en ressortant indemne puisqu'il était de retour à Truk le 9 novembre. Il resta dans la région jusqu'à son départ pour Kure où il arriva le 11 décembre pour une truc courte escale.

En effet le 16 décembre 1942, il appareilla de Truk en compagnie du croiseur léger Agano et trois destroyers pour couvrir un convoi de ravitaillement à destination de Wewak (Nouvelle-Guinée) avant de regagner Truk le 20 décembre 1942.

Il assura des missions de couverture de convoi jusqu'à la fin de l'année 1942 et durant le mois de janvier 1943. Le 31 janvier 1943, il appareilla de Truk pour participer à l'opération KE, l'évacuation de la garnison japonaise de Guadalcanal, opération qui s'acheva par son retour à Truk le 2 février 1943.

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Vue du pont d'envol depuis l'ilôt

Le 16 février 1943, le Junyo appareilla de Truk pour regagner la mer Intérieure, arrivant à Kure le 22 février 1943. Il resta un mois au Japon avant d'appareiller du Japon le 22 mars 1943 et d'arriver à le 27 mars 1943. Le porte-avions ne participa pas à de grandes opérations, passant le plus clair de son temps à Truk à l'ancre.

Le 19 juillet, il appareilla de Truk pour Kure où il arriva le 25 juillet. Mis au bassin le lendemain, il y passa cinq jours jusqu'au 31 juillet avant de terminer son carénage à quai et de quitter l'Arsenal de Kure le 9 août puis de quitter le Japon le 15 août pour Singapour dans une mission de transport d'aviation, arrivant à l'ancienne base anglaise le 28 août 1943.

Le 4 septembre, le Junyo quitta «L'île aux lions» pour le Japon arrivant à Kure le 11 septembre où il resta jusqu'au 19 septembre quand il appareilla de Truk avec des troupes et des fournitures à destination des Carolines, arrivant à Truk le 24 septembre 1943.

Dès le 29 septembre, il quitta le «Pearl Harbor japonais» le 29 octobre 1943 pour Kure où il arriva le 5 octobre pour une semaine puisqu'il appareilla pour Truk le 12 octobre, arrivant à destination le 19 octobre 1943.

Le 31 octobre, il quitte Truk en compagnie du porte-avions d'escorte Unyo, des cuirassés Yamashiro et Ise et du croiseur lourd Tone pour Kure. Lors de ce transit, il est attaqué le 5 novembre par le sous marin américain USS Halibut qui place une torpille à tribord qui provoque la mort de quatre marins mais les dégâts matériels sont limités et le porte-avions peut regagner Kure avec comme seul handicap, une vitesse légèrement réduite.

Arrivé à destination le 19 novembre, il entre aussitôt au bassin pour un premier carénage du 19 au 25 novembre suivit d'un second du 21 décembre 1943 au 29 février 1944 (je ne connais pas les raisons de ce double carénage, peut être que les dégâts étaient plus importants que prévus et repérés à la sortie du premier carénage ? ).

Le 11 mai 1944, le porte-avions Junyo quitta le Japon en compagnie de son sister-ship Hiyo, des porte-avions Zuiho, Chitose et Chiyoda ainsi que du supercuirassé Musashi pour Tawi Tawi (une île au sud des Philippines à proximité de la Malaisie), arrivant à destination le 16 mai 1944.

Il est affecté à la flotte mobile de l'amiral Ozawa pour participer à l'opération «A-GO», la réponse japonaise au débarquement américain dans les îles Mariannes. Cette riposte débouche sur la bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944) avec le célébrissime «Mariannas Turkey's Shot» au cours duquel 400 avions japonais furent abattus par les américains, marquant la fin de l'aéronavale japonaise comme entitée constituée.

Les américains ripostent le lendemain avec la mission au délà du crépuscule (Mission beyond the Darkness) à plus de 350 miles de leurs porte-avions. Le Junyo s'en tire mieux que son sister-ship puisqu'il encaisse vers 17.30 deux bombes à proxmité de l'îlot qui brise le conduit de cheminée et crible le pont d'envol d'éclats mais ne freine pas sa mobilité alors que le Hiyo touché par deux torpilles aéroportées allait sombrer après une violente explosion.

Le Junyo parvient à regagner sans encombre Hashirajima le 24 juin 1944 avant de gagner Kure le 6 juillet où il entra aussitôt au bassin où il resta immobilisé jusqu'au 14 juillet 1944. Il resta au Japon jusq'au mois d'octobre, appareillant de Sasebo le 30 octobre pour une mission de transport en direction de la baie de Brunei sur l'île de Bornéo en compagnie du croiseur léger Kiso et de trois destroyers.

Lors de son transit, le 3 novembre 1944, il est attaqué par le sous marin américain USS Pintado au sud de Mako vers 22.50 mais les torpilles qui lui était destiné sont interceptés par l'Akikaze qui se sacrifie pour protéger le précieux chargement et coule instantanément, les autres navires japonais en profitant pour s'enfuir vers l'ouest et arriver à destination le 6 novembre 1944.

Le 8 novembre 1944, il appareilla de Brunei pour Manille en compagnie du croiseur lourd Tone, du croiseur léger Kiso et des destroyers Yuzukin Uzuki et Shigure, arrivant à destination le 10 novembre pour une escale de 24h puisqu'il appareilla dès le lendemain pour Kure en compagnie des navires cités précédément moins le Kiso.

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Autre photo prise probablement du même endroit mais avec un angle différent

Le 13 novembre, il est attaqué au sud de Mako à 6.40 par le USS Jallao mais ne reçoit aucun dommage et arrive à Mako dans l'après midi probablement pour ravitailler puisque dès le lendemain, 14 novembre, il appareille pour Kure où il arriva le 23 novembre après avoir échappé à une nouvelle attaque d'un sous marin du «Service-silencieux».

Le 25 novembre 1944, il quitta Sasebo pour Manille via Mako, arrivant à destination le 30 novembre 1944. Il ne resta que 24h dans la capitale des Philippines puisque dès le lendemain il appareilla de Mako en compagnie des destroyers Fuyuzuki et Suzutsuki, retrouvant à Mako le 5 décembre, le croiseur de bataille Haruna et les destroyers Kasumi et Hatsushimo.

Il quitta Mako le 6 décembre 1944 embarquant 200 survivants du supercuirassé Musashi en compagnie du croiseur de bataille Haruna et des destroyers Suzutsuki, Fuyutsuki et Maki. Dans la nuit du 8 au 9 décembre vers 4.00, la task force fût attaqué par une meute composée des sous marins Sea Devil, Place, Barb et Redfish.

Le Junyo encaissa trois torpilles : deux à tribord qui noyèrent la soute à carburant aviation et la salle des machines tribord, une troisième torpille le touchant à la poupe. Embarquant 5000 tonnes d'eau et affichant une gite de 10 à 12° à tribord, perdant quatre officiers et 15 marins, ne devant son salut que par son entrée dans un haut fond où les sous marins ne pouvaient le suivre. Le 10 décembre, il arriva enfin avec le Haruna le 10 décembre 1944.

Le 18 décembre 1944, il entra au bassin pour réparations mais dès le lendemain, il quitta le bassin, les japonais renonçant à le réparer probablement en raison d'avaries trop importantes pour une industrie militaire aux abois.

Camouflé en baie d'Ebisu, le porte-avions fût attaqué à plusieurs reprises par les avions américains qui l'endommagèrent à plusieurs reprises. Placé en réserve au sein de la 4ème flotte, il resta mouillé en baie d'Ebisu en compagnie des porte-avions inachevés Kasagi (classe Unryu) et Ibuki (un croiseur lourd de classe Mogami dont la transformation en porte-avions ne fût jamais achevée).

Reclassé comme navire de défense côtière le 20 juin 1945, il ne devint plus qu'une épave flottante quand le 5 août 1945, il fût privé de tout son armement et de ses équipements pouvant être utilisés pour la défense côtière.

Une délégation d'officiers américains visita le navire mais sa remise en état (pour rapatrier les troupes japonaises) étant jugée trop couteuse, il fût décidé de le démanteler. Rayé des registres le 30 novembre 1945, il disparu sous les chalumeaux des démolisseurs en 1947 à Sasebo.

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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 17:55

Le Hiyo

Présentation

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 492845ship_hiyo2
Le Hiyo à la mer. Date et lieu inconnu

-Le Hiyo est mis sur cale aux chantiers navals Kawasaki de Kobe comme paquebot sous le nom d'Izumo Maru (Nippon Yusen Kaisan/Compagnie japonaise de navires à vapeur) le 30 novembre 1939. Réquisitionné le 10 février 1941, il est lancé le 24 juin 1941 et admis au service actif le 31 juillet 1942.

Cette conversion ne fût pas une réussite. Ces navires étaient aussi gros que les Shokaku avec un solide groupe aérien (53 aéronefs) mais ils n'avaient aucun blindage et une faible vitesse (25.5 noeuds) qu'ils les rendaient incapables de suivre le reste de l'escadre qui pouvait filer plus de 30 noeuds.

Carrière opérationnelle
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Représentation d'artiste du Hiyo

Le 4 octobre 1942, le Hiyo appareilla de Saeki pour Truk, arrivant à destination le 9 octobre 1942, étant à cette occasion intégrée à la 2ème division de porte-avions de la 3ème flotte. Il appareilla le 11 octobre 1942 pour participer aux opérations qui allaient déboucher sur la bataille de Santa Cruz (23-25 octobre 1942).

Le 17 octobre 1942 alors qu'il opérait au large de Guadalcanal, un feu se déclara dans la salle diesels alternateurs. Les dégâts sont considérables, réduisant la vitesse du navire à 16 noeuds. Le porte-avions transfera une partie de ses avions et de ses pilotes au Junyo avant de gagner Truk où il arriva le 26 octobre 1942 pour des réparations.

En réparation à Truk, il reçut une bombe qui l'endommagea légèrement le 13 novembre et une autre le 30 novembre ce qui retarda les réparations qui furent néanmoins achevés le 5 décembre quand le porte-avions quita Truk pour Kure où il arriva le 11 décembre 1942.

Après des exercices en mer Intérieure en janvier et en février, il entra au bassin à Kure pour un petit carénage du 26 février au 4 mars 1943. Il appareilla pour Truk le 22 mars 1943 arrivant à destination le 27 mars. Le 12 avril 1943, il est légèrement endommagé par un raid aérien sur Truk.

Le 17 mai 1943, il appareilla de Truk en compagnie du reste de la flotte combinée qui ramena les cendres de l'amiral Yamamoto, tué le 18 avril 1943 quand son avion et celui de son état major furent abattus par des P-38 de l'USAAF.

Le 10 juin 1943, le Hiyo comme navire amiral de la 2ème division de porte-avions appareilla de Yokosuka pour Truk, escorté par les destroyers Ariake et Yugure. Le soir même à 20.00 au large de l'île de Miyake, le porte-avions fût touché par deux torpilles à tribord tirées par le sous marin Trigger. La salle des chaudières n°1 et 2 furent noyées et le navire privé de propulsion commença à s'enfoncer par la proue. Le navire fût cependant sauvé, la propulsion pu être remise en service et le navire regagna Tateyama vers minuit le 11 juin en gouvernant aux hélices.

Le navire regagna Yokosuka le 12 juin et le 15 juin, son groupe aérien (21 chasseurs, 9 torpilleurs et 18 bombardiers en piqué) étant affecté temporairement au porte-avions Ryuho (jusqu'au 31 août 1943). Entrant au bassin à l'Arsenal de Yokosuka le 29 juin, il y resta jusqu'au 15 septembre 1943.

Il gagna Kure le 29 octobre 1943, appareillant pour Singapour le 24 novembre 1943. Après une escale le 29 novembre 1943 à Manille, il appareilla le lendemain pour Singapour, arrivant à destination le 3 décembre.

Affecté à une mission de transport d'avions, il quitta Singapour pour Truk le 9 décembre avec des escales à Tarakan les 14/15 décembre et Palau les 18/19 décembre, arrivant à destination le 22 décembre 1943. Le 27 décembre 1943, il quitta l'atoll de Truk pour Saipan arrivant à destination le 29 décembre 1943.

Le 11 mai 1944, il appareilla de Saeki (Japon) pour Tawi Tawi (Philippines) en compagnie de son sister-ship Junyo, du Zuiho, des Chitose et Chiyoda et du supercuirassé Musashi, arrivant à destination le 16 mai 1944 après une escale à Okinawa le 12 mai.

Il est affecté à la flotte mobile de l'amiral Ozawa pour participer à l'opération «A-GO», la réponse japonaise au débarquement américain dans les îles Mariannes. Cette riposte débouche sur la bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944) avec le célébrissime «Mariannas Turkey's Shot» au cours duquel 400 avions japonais furent abattus par les américains, marquant la fin de l'aéronavale japonaise comme entitée constituée.

Les américains ripostent le lendemain avec la mission au délà du crépuscule (Mission beyond the Darkness) à plus de 350 miles de leurs porte-avions. A 17.45, le Hiyo, le Junyo et le Ryuho escortés par le cuirassé Nagato, le croiseur lourd Mogami et des destroyers furent attaqués par des avions du porte-avions Enterprise.

une bombe toucha le porte-avions sur l'ilôt provoquant de sévères dégâts, une deuxième explosa sur le pont d'envol. Alors que l'équipage était encore sonné, six Grumman TBF Avenger du porte-avions léger Belleau Wood attaqua.

Deux appareils furent abattus mais un appareil parvint à lancer sa torpille qui toucha la salle des machines à tribord, l'appareil fût touché, heurta l'ilôt et se crasha en mer. Le porte-avions perdit rapidement de la vitesse. Le porte-avions s'écarta du reste de la flotte et deux heures après l'attaque, une terrible explosion secoua le navire peut être liée à une torpille lancé par un sous marin qui priva le navire de propulsion.

Le destroyer Uranami se posta à couple pour évacuer le navire mais l'incendie et les explosions l'obligèrent à battre en retraite. Le Hiyo commença à couler par la proue.

A 19.32, le Hiyo commença à s'enfonça dans l'eau entrainant 247 officiers et marins au royaume de Neptune. Plus de 1000 hommes furent récupérés par les destroyers Shigure, Michishio, Hamakaze, Hamanamin Akishimo et Hayashimo.

Le navire est rayé des registres le 10 novembre 1944.

JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 69235Classe__Junyo_1_
Autre dessin d'un Junyo (fourni par l'ami Vautour)

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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 17:59

Caractéristiques Techniques
JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO 536393Classe__Junyo_2
Dessin sommaire des Junyo (fourni par l'ami Vautour)

Déplacement : standard 24140 tonnes pleine charge 27400 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 219.32m (flottaison) 215.30m largeur : 26.70m tirant d'eau : 8.15m

Propulsion : deux turbines à engrenages Kawasaki alimentées par 6 chaudières Kawasaki-Ramont dévellopant une puissance totale de 56630ch (57000 pour le Junyo) et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale : 26 noeuds (Junyo) 25.63m (Hiyo) distance franchissable : 10000 miles nautiques à 18 noeuds

Protection : aucune

Armement :

-12 canons de 127mm type 89 (modèle 1929) en six affûts doubles latéraux. Ce canon de 40 calibres tire des obus de de 35kg (explosif, perforant, éclairant) à une distance maximale de 14800m en tir à but surface (site : +45°) et de 9400m en tir antiaérien (site : +75°) à raison de 8 à 14 coups par minute.

L'affût double A1mod.3 pèse 29 tonnes et peut pointer en site de -7° à +90° (+8 à +85° selon d'autres sources) à raison de 12° par seconde et en azimut de 70 ou 150° en fonction de l'emplacement à raison de 6° par seconde. Chaque canon dispose de 300 obus soit un total de 3600.

-24 canons de 25mm type 96 en 8 affûts triples. Ce canon de 60 calibres tire des obus de 250° à une distance maximale comprise de 7500m en tir à but surface (+50°) et de 3000m en tir antiaérien (+85°) à raison de 220 à 260 coups/minute (théorique, la cadence pratique est de 110 à 120 coups).

L'affût triple pèse 1800kg et peut pointer en site de -10° à +85° et en azimut sur 360° . La dotation en munitions est de 2000 obus par canon soit un total de 48000 projectiles. Le nombre par pièce à probablement décru avec l'augmentation du nombre des pièces.

Le nombre de canons de 25mm fût régulièrement accru avec pour le Hiyo 8 affûts triples de 25mm supplémentaires en 1943 et douze autres canons en 1944 soit un total de 60 canons au moment de sa destruction.

Le Junyo reçut 8 affûts triples de 25mm en 1943 et en août 1944 31 autres canons de 25mm répartis en 3 affûts triples, deux affûts doubles et 18 en affûts simples soit un total en fin de carrière de 81 canons de 25mm (certaines sources cite 91 pièces). Le Junyo reçut également 6 lance-roquettes AA de 120mm.

Installations aéronautiques et groupe aérien
-Pont d'envol de 210.30m de long sur 27.30m de large relié aux deux hangars superposés par deux ascenseurs axiaux

-Sept brins d'arrêt

-Groupe aérien de 48 appareils (+22 en réserve)

Equipage : 1220 officiers et matelots

Sources

Simon Liot de Nobrecourt La Flotte Combinée japonaise de Pearl Harbor à Hiroshima

Michel Ledet Samourais sur porte-avions : les groupes embarqués japonais et leurs porte-avions 1922-1944

Encyclopédie des armes éditions atlas tome 4 «les porte-avions du Pacifique» P881-900

Ressources internet diverses
Photos et PDF de l'ami Vautour

FIN DE L'ARTICLE
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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 18:45

on remarquera le pont du Zuiho camouflé pour représenter un cuirassé vu du ciel
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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 19:03

Je suis pas certain de cela et puis je vois pas l'intérêt car un porte-avions et un cuirassé sont des navires d'une grande valeur donc le dessin du pont d'envol est plutôt un moyen de le camoufler dans un mouillage "tropical"

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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 07 Déc 2009, 19:30

Halsey voulait les ponts plats plus que tout et les japonais le savaient

Ils étaient son objectif n°1 ... il fallait autant que possible créer une certaine confusion...

De plus en 44 les PA étaient mouillés à Truk puis au Japon en Insulinde c'était surtout la Flotte de ligne.

Les Japs tiennent essentiellemnt leurs PA en métropole ou à Truk après la série de désastres de 1942/43

Enfin bref peut importe la mer est bleue mais cette peinture disruptive est originale...

J'avais lu çà dans un bouquin
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MessageSujet: Re: JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyMer 09 Déc 2009, 22:54

Bel article , mais je suis comme Pascal , il me semble que j'avais lu que les camouflage etait pour les faire ressembler a un navire de "moindre" valeur lors de la chasse au pont plat de la NAVY JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO Icon_thumright

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MessageSujet: Petits compléments   JAPON PORTE-AVIONS CLASSE JUNYO EmptyLun 06 Sep 2010, 23:25

Petits compléments à cet article remarquablement documenté (comme tous les autres).

Une faiblesse des JUNYO / HIYO était aussi leur machinerie de destroyers, qui supportait mal les accélérations répétées des manoeuvres avia. Sous-motorisés, ces porte-avions connurent un taux de panne record qui ne fut guère dépassé que par le RYUHO.
On peut d'ailleurs penser que cette faiblesse aurait aussi touché les AMAGI et ASO de la classe UNRYU, égalements équipés de deux machineries de destroyers.

Deux raisons qui poussèrent à ne pas réparer le JUNYO fin 1944 furent la pénurie de carburant et de pilotes, ainsi que l'envoi des ouvriers des chantiers mobilisés dans les unités de défense côtière ou dans l'armée de terre.
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