FIL INFO MARINE FRANCAISE

Merci !

Est-il arrivé que l'on aille rechercher un navire retiré du service actif, pour le réintégrer dans ses fonctions, même ponctuellement ? (donc hors cas de vente).

en france, je ne sais pas, mais aux states, les BB par exemple

Grand Draconnaire a écrit:

[…]On vide les soutes combustible autant que possible.
Puis on obture toute les ouvertures.[…]
Dés qu'il est condamné le navire est emmené vers un cimetière, (il y a celui de Landévennec par exemple) […]

Vider les soutes combustible autant que possible ? Oui, avec dégazage et rinçage.
Obturer toutes les ouvertures ? En soudant des panneaux ? Ou en disposant un cocon en plastique… En fait ça dépend du statut du bâtiment désarmé (réserve ou pré-condamnation…)
Landévennec au fond de la rade de Brest, et Brégaillon dans la rade de Toulon…

Osmosis a écrit:

Existe-t-il un protocole stricte des actions à mener sur un navire que l'on retire du service actif et que l'on garde à quai ?... Ou est ce variable en fonction du type de bateau ? Peut-on décider de lui laisser des munitions, ou rigoureusement pas ? Doit-on le conserver en bon état de fonctionnement ou le laisse-t-on pourrir comme je l'ai lu sur ce forum ? Le désamianter immédiatement ? Vider ses cuves de mazout ?...

* Laisser des munitions à bord ? Rigoureusement non ! JAMAIS ! Ce sont les premières dotations qui sont débarquées ! Ne serait-ce que parce qu’elles sont réutilisable par d’autres bâtiments… Mais surtout parce que leur conservation à bord pose le problème de la sécurité (incendie…) et celui de la sûreté de stockage (protection, surveillance…).
* Vider ses soutes à mazout (ou, aujourd’hui à gazole, puisqu’il n’y a plus de chauffe au mazout dans la marine) ? Oui, c’est la deuxième action à mener. Puis procéder au dégazage (et rinçage) des cuves. Sécurité oblige…
* Protocole strict : oui ! Les actions découlent d’une disposition (statutaire) réglementaire, comparable (toutes choses égales par ailleurs) à celle de la gestion du personnel (en activité, en réserve, en retraite…)
* Variable ? pas seulement en fonction du type de bateau (sauf pour les propulsions nucléaires, qui impliquent des protocoles particuliers de déconstruction) mais surtout en fonction du devenir possible : réarmement ultérieur, cession (ou transfert) pour réutilisation militaire, cession pour un service civil, cession pour un musée flottant, destination vers un chantier de démolition…
* Le conserver en bon état de fonctionnement ? Oui, selon son statut (réserve spéciale A, ou B, précondamnation).
* Désamianter immédiatement ? C’est selon la réutilisation envisagée. Mais ce n’est pas nécessairement immédiat. Ça peut être confié (quand il reste de l’amiante, ce qui devrait à l'avenir, être de moins en moins fréquent…) au chantier de démolition. C’était prévu pour le porte-avions Clemenceau dans le chantier indien qui aurait dû s’en charger, si les oppositions idéologiques que l’on sait (manipulées par une ONG bien connue) n’avait provoqué l’abandon du projet.

Osmosis a écrit:

[…]Est-il arrivé que l'on aille rechercher un navire retiré du service actif, pour le réintégrer dans ses fonctions, même ponctuellement ? (donc hors cas de vente).

patzekiller a écrit:

en france, je ne sais pas, mais aux states, les BB par exemple

Ce n’est pas fréquent. Mais pas exceptionnel. Aux USA, en effet, des bâtiments de ligne de la classe IOWA ont été (plusieurs fois successivement) réarmés. Mais en fait ils n’avaient pas été désarmés définitivement (ou pré-condamnés) mais placés en réserve.
Tout dépend donc du statut (et de l’état) du bâtiment désarmé et du délai écoulé depuis son désarmement. Car il faut aussi que le jeu en vaille la chandelle.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le porte-avions (d’escorte) HMS Biter, en très mauvais état, était hors service de la Royal Navy. Ça n’a pas empêché la marine française de le réarmer (pour devenir le PA Dixmude).
Durant la guerre d’Indochine, la marine a acquis et réarmé plusieurs LST qui étaient désarmés (au Royaume-Uni ou aux USA).
Au cours des années 1950-70, les dragueurs de mines français étaient gérés en pool, tournant entre activité et réserve, en fonction des besoins. Ça a été le cas (à une moindre échelle) pour les escorteurs rapides. Le Corse a été réarmé cinq ans après avoir été désarmé, Le Champenois et L’Agenais, après quelques mois. Mais ces bâtiments n’étaient alors pas en position de «condamnés».

Toutefois, on peut citer le cas récent du sous-marin Ouessant qui, retiré du service actif depuis juillet 2001, a été réactivé en 2005.

Donc pour des sorties de réserve, c’est relativement courant, puisque cette «position» est précisément destinée à ça. Il y a d’ailleurs plusieurs niveaux de «réserve» : l’une dite «spéciale A», qui préserve le bâtiment dans toutes ses aptitudes (et qui interdit notamment de pratiquer sa cannibalisation) en vue d’un réarmement ultérieur, ou d’une cession ; une autre dite «spéciale B», qui ne garantit pas la conservation à long terme ; une dite de «pré-condamnation» qui ne laisse que très peu de chance de survie ou de résurection.

Merci pour la qualité de la réponse, voici beaucoup de choses clarifiées concernant les mises à quai/réserve/sorties d'effectif, qui pour le profane paraissent bien mystérieuses...

Le ministère de la Défense va devoir économiser 285 millions d'euros

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=117741

à la louche, c'est pas à peu pres le montant des operations en libye?

Vu le plan de rigueur, il y en à encore qui croit au PA2 ?

clausewitz a écrit:

Vu le plan de rigueur, il y en à encore qui croit au PA2 ?

D'ici à ce que ça nous coûte une FREMM ...

Comment disait le CEMM ou ALFOST à l'époque ? On commande 6 SNA et on peut espérer en avoir 4....

Pour l'instant, aucune des réductions n'a touché l'investissement, ce qui est logique car cela correspond à la politique générale de l'Etat.

De plus toucher à des programmes comme les FREMM et les SNA est très complexe car l'Etat est obligé par contrat de fornir des heures de travail à DCNS et une réduction de commande est toujours très loin de faire les économies du précédent cout unitaire.

Par contre, DCNS est déjà en train de tailler dans les effectifs non-liés à la production directement (moins 30 % pour certains services)

voir deux

david a écrit:

voir deux

Il me semble que le 3ème a déjà été commandé, donc, cela est presque assuré, mais ne pas renouveler la flotte totalement est encore possible... Le format de 4 SNA étant absolument le strict minimum si on veux avoir suffisamment de sous-marins à la mer... En espérant que les 'Barracuda" n'accumulent pas les déficiences de ceux d'outre-manche...

http://www.corlobe.tk/article24938.html

Tous les spécialistes s'accordent pour dire que 6 est le minimum compte-tenu des missions (d'ailleurs, on a vu que celle de Libye en a fait annulé en Atl au profit des SNLE ) et que les équipages des SNA sont aussi le vivier de ceux des SNLE. Et il y a encore le stade critique chez l'industriel, au dessous d'une certaine charge de travail, il est tout simplement impossible de construire . donc, non, c'est pas trop un programme pour lequel il faut s'inquiéter



Par contre un désarment prématurer de navires ferait faire des économie imédiatement, ce que recherche plus le gouv

Requin a écrit:

Tous les spécialistes s'accordent pour dire que 6 est le minimum compte-tenu des missions (d'ailleurs, on a vu que celle de Libye en a fait annulé en Atl au profit des SNLE ) et que les équipages des SNA sont aussi le vivier de ceux des SNLE. Et il y a encore le stade critique chez l'industriel, au dessous d'une certaine charge de travail, il est tout simplement impossible de construire . donc, non, c'est pas trop un programme pour lequel il faut s'inquiéter



Par contre un désarment prématuré de navires ferait faire des économie immédiatement, ce que recherche plus le gouv

On tombe avec le même problème et encore plus grave, au fait près que la première remarque qui est servie en permanence pour justifier les équipages est un gros pipeau car il y a rarement des transferts entre les deux escadrilles... En général, on fait une carrière aux SNA ou aux SNLE éventuellement le début dans l'une (SNLE) puis dans l'autre (SNA)... et presque jamais dans l'autre direction à cause des différences entre les deux types de navires...

Les Barracuda auront théoriquement une fiabilité et un besoin de maintenance inférieur aux Rubis (temps entre deux IPER pour recharger en combustible....) Donc, ils seront plus souvent à la mer (encore une fois, si ils sont bien nés!!!) Leur quantité pourra donc être inférieure...

La décisions prises sont purement politique aujourd'hui, et qui dit que la situation économique ne sera pas encore pire l'année prochaine après les élections ? La prochaine étape sera l'annulation des programmes...

Par nature, toute décision prise par un gouvernement et même un simple élu de conseil municipal est une décision POLITIQUE.

Passé cela, il convient donc de voir ce qui la motive. Pour l'armée, les commandes sont motivités par 2 critères principaux :

- les besoins opérationnels

- des critères industriels



Concernant les SNA :

- besoins ops :

protection / entrainement des SNLE

exclusion de zone

renseignement

opération spéciale

protection du GAN

frappe contre la terre (pour les barracuda)



J'insiste, l'opération en Libye 3 SNA se sont relayés dont 1 a fait 2 missions et pour cela, il a fallu annuler d'autres missions donc 6 Rubis, je dirais que ce n'est visiblement pas assez donc 6 Barracuda, un nombre juste satisfaisant, même si ils seront plus opérationnels, je vois mal un SNA se trouver simultanément sur plusieurs théatres. Et il y a bien le besoin d'avoir une réserve de personnel pour combler un éventuel problème, cela fait parti du coût normal de la dissuasion nucléaire qui ne repose pas uniquement sur les 4 SNLE mais sur tout un ensemble de moyens



Industriellement, c'est encore plus simple, si la marine ne serait pas trop affecté par une faillite de DCNS Lorient car d'autres chantiers pourraient prendre le relais, pour les sous-marins, il n'y a qu'un seul site de production et il faut un plan de charge de travail minimum pour le maintien des compétence. Pour réduire le nombre de Barracuda, il faudrait avancer la construction des prochains SNLE, c'est aussi simple que cela. les Rubis seront déjà très fatigués quand la prochaine génération sera là, un retard de programme serait plus qu'extrèmement risqué.



Et encore une fois, ce que jle gouv cherche à faire en ce moment, ce sont des économies pour 2012 or une annulation de commande des 5 et 6 n'aurait pas d'effet avant une dizaine d'année, la livraison du 6e n'étant que pour 2027

Deux torpilles britanniques de la WWII détruites près de Bastia

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/27/97001-20111127FILWWW00134-2-torpilles-deminees-pres-de-bastia.php

Admirez le principe de précaution alias serrage de fesses : torpilles pétardées à 10km des côtes mais on évacue les populations quand même ? Je pose la question de son utilité...........

l'évacuation n'était pas liée au pétardage mais à la manipulation

pascal a écrit:

l'évacuation n'était pas liée au pétardage mais à la manipulation

+1
Imaginons un instant les réactions si un de ces engins avait explosé au moment du déplacement

Ah oui cela semble plus logique.

Je ne suis compétant en la matière mais peut-on désamorcer une torpille comme l'on désamorce une bombe ?
De plus dans les départements Lorrains c'est chaque jour que les agriculteurs deterrent des engins de la guerre 14/18 et la plus part du temps c'est l'agriculteur lui-même qui porte l'engin à la Gendarmerie.
Tout est ensuite regrouppé et traité loin des zones habitées.
Et puis tout compte fait un engin qui explose en Corse, c'est d'un commun .

Bonjour
Le problème d'une munition "utilisée", c'est que l'on ignore dans quel état se trouve la chaîne pyrotechnique. Charge amorcée, endommagée ...
De plus, les explosifs deviennent de plus en plus instables avec le temps. Par ex, suite à l'histoire de la poudre B (Liberté et autres), on considère qu'une munition non utilisée stockée plus d'un temps donné au delà d'une température donnée n'est plus fiable dans son emploi.
Alors pour un engin visiblement lancé il y a plus de 60 ans, le risque n'en vaut pas la chandelle.

et je ne parle des problèmes récurent dans l'ancienne zone rouge

Nouveau bâtiment pour l'EAOM : c'est le Dixmude qui va s'y coller (histoire d'économiser une TLD !)

http://www.meretmarine.com/article_imprimer.cfm?id=117993