Autonomes ils le sont par définition puisque une fois tirés ils se dirigent vers les coordonnées de la cible entrées dans leur centrale inertielle avant le recalage final par l'autodirecteur ... Donc ce genre de missile est par définition autonome
MAIS
Effectivement au delà de la portée radar ou sous la couverture radar du tireur la cible est invisible d'où les capteurs déportés (hélicos mais aussi AWACS en mode recherche maritime -les E2 et E3 en sont capables voir SNA en plongée ... ou pourquoi pas satellite) le tout étant d'amener le missile de manière à ce que l'auto-directeur puisse acquérir la cible.
C'est en partie pour çà que les gros missiles russes de plusieurs centaines de km de portée étaient et sont tirés de très haut par des avions très gros avec des radars surpuissants ou bien bénéficient des radars de ces mêmes gros avions quand ils sont tirés de navires.
Polyphème a été abandonné en partie pour des raisons de fiabilité du déroulement de la fibre optique...
L'avenir semble être à la liaison de donnée et au rafraîchissement par capteur déporté, le problème c'est que ce genre de chose n'est pas discret pour l'émetteur et peut être brouillé.
C'est pour çà que l'essentiel d'une attaque par missile naval reste la discrétion; frapper par surprise ou de manière à laisser un minimum de temps de réponse à la cible pour mettre en oeuvre ses défenses. C'est le choix français par opposition au choix russe des gros engin supersoniques mais peu discrets.
Pour cela il faut des lanceurs (avions ou navires) petits ou à SER réduite c'est aussi pour çà que les FLF ont des signatures de chalutiers, il faut des missiles discrets (taille, panache de fumée, SER) des moyens de navigation performants (centrales inertielles, centrales de cap radio altimètres) pour assurer une navigation TTBA et une trajectoire aléatoire et découlant directement de cela un autodirecteur discret qui n'aura besoin que de quelques fractions de secondes pour illuminer la cible ou la reconnaître (IR) et diriger l'engin ...
Bref mieux vaut peut-être tirer de plus près mais de manière plus discrète c'est ce qui fait la force l' AM 39, des porteurs de taille réduite (SEM Rafale) des radars de tir discrets (c'était le cas de l'Agave) une centrale inertielle qui amène l'engin sur la cible permettant à l'autodirecteur de fonctionner un temps minimum et ainsi empêcher les CME ...
Une dernière chose, quand les français et les Allemands ont envisagé l'ANS dans les années 80/90 les Américains ont mis leur veto, ils ne savaient pas arrêter cet engin. Il était supersonique comme les engins russes mais
-discret (autodirecteur AM 39)
-supersonique sur TOUT le trajet
-évolutif (vérins de gouvernes qui depuis équipent les ASTER)
Noter que le MM 40 block III n'est réellement envisagé dans un usage longue distance qu’essentiellement contre des cibles littorales fixes voir comme un missile de croisière